Efficace mais cependant peu crédible

Le deuxième film de Pau Freixas démarrait plutôt bien. Au début, lorsque les plongeurs se retrouvent par un concours de circonstances et de maladresses, perdus au beau milieu de l’eau, sans plus de bateau, on pense qu’on va nous la rejouer Open Water, avec requins et noyades en embuscade. Puis le réalisateur – scénariste a la bonne idée d’emmener tout ce petit monde sur un cargo, où l’on comprend vite que le danger viendra, non pas de la mer, mais de l’intérieur : de l’homme.

Sur le bateau, qui transporte des animaux en cage, des hommes en ciré vert liquident les passagers clandestins, et donc potentiellement nos petits ibériques et leur gamin guide sénégalais (personnage qui ne sert pas à grand-chose au demeurant). La galerie de marins est assez intéressante, car Freixas prend soin de rendre chacun d’entre eux assez ambigu, créant ainsi à chaque instant une inquiétude chez le spectateur, qui ne sait plus à qui les personnages peuvent se fier.

Et le réalisateur ménage ses effets, offrant de beaux moments de stress, par la simple utilisation de couloirs forts nombreux et de cabines dont les portes se font simplement face. Malheureusement, le choix des dernières scènes, avec notamment l’utilisation de la cage où l’un des héroïnes est enfermée (parallèle certes intéressant avec le traitement réservé aux animaux) décrédibilise un suspens jusque là haletant, malgré une utilisation aussi partiellement peu probable des talkie walkie dans la deuxième partie. On attend donc le prochain.