©Bac Films
Un cinéaste ayant réalisé presque uniquement des films de série Z, se voit proposé un scénario inspiré de la vie de Berlusconi. N’ayant pas vraiment lu le scripte dans le détail, il se retrouve bien ennuyé, lorsqu’il s’agit de présenter le projet à la Raï, chaîne de télé italienne…
Nanni Moretti n’était pas venu à Cannes depuis « La chambre du fils » qui lui avait valu la palme d’or en 2001. Annoncé comme un film politique sur l’ancien président du conseil, Silvio Berlusconi, le film déçoit par cet aspect, loin de nous apprendre grand chose sur le cas de cet homme d’affaire à la fortune venue d’on ne sait où, devenu patron de médias, puis homme politique. Si les accusations sont claires, c’est la forme du film qui est en cause, introduisant le film dans le film, et développant également une histoire de séparation qui prend le dessus sur ce qui aurait dû être le cœur du film.
Pourtant, si l’on est déçu par la portée du message, relativisé par un discours de Moretti lui même sur les attentes des gens de gauche quant à la satire politique et les excès de systématise militant chez les opposants à Berlusconi, on s’attache par moments à l’histoire privée de ce cinéaste, dont les problèmes de confiance et de conscience, ainsi que les péripéties pour monter son film, nous intéressent beaucoup moins. En donnant du corps cette partie de l’histoire, Moretti arrive à émouvoir, notamment avec la scène de signature du divorce, et le ballet qui suit libérateur effectué en voitures. Mais ça n’est pas là le film qu’on attendait.
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