© Ad Vitam
Angleterre, 1921. Délaissée par son mari handicapé, lady Constance Chatterley coule des jours monotones. Elle joue pourtant parfaitement son rôle de jeune femme de bonne famille, mais peu à peu, sa santé se dégrade. Au cours de promenades dans le parc qui entoure le château, la jeune femme croise fréquemment le garde-chasse du domaine, qui ne la laisse pas indifférente…
Il existe une catégorie de films si intime et si secrète qu’elle ne saurait être clairement identifiée. Elle regroupe quelques merveilles et au moyen d’images qui marquent à jamais, elle se trouve gravée dans l’esprit et la mémoire. De Lady Chatterley, paradoxalement, on n’en retient pas moins les images que les odeurs, les couleurs et la texture. Mais si l’image est défaillante, c’est parce qu’elle est au service, non pas d’un film, encore moins d’un schéma narratif, mais d’un sentiment vrai et véritable.
La relation de cette femme fragile, perdue dans une vie sans vie, avec ce mastodonte, roc forgé dans du bois vif, se lit telle une fleur qui, à la mesure des quatre saisons, éclot avec le temps. Douceur des regards, subtilité des dialogues, précision du rythme, Pascale Ferran construit un film impeccable, implacable, indomptable, sans fioriture et sans excès, sans pathos ni guimauve.
La réalisation parfaite rend le produit parfait, et l’énumération des points forts du film ne saurait prendre fin. L’un des forts atouts néanmoins que l’on ne saurait assez considérer, c’est l’implication même de la réalisatrice dans son œuvre, où sa main guide ses personnages, et où sa voix leur montre, à sa façon, le chemin. Le travail de Pascale Ferran donne à découvrir la beauté du cinéma, où ses moindres éléments resplendissants ne laissent plus aucun doute : Lady Chatterley fait partie de cette catégorie du grand cinéma.
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