© 20th Century Fox France
Walter Mitty vit seul, a un job stable et une vie tranquille. Sa seule échappatoire : son imagination. Il peut alors vivre sa vie complètement, mais en rêve, que ce soit pour aller parler à la femme qui lui plait ou affronter son patron. Mais, le destin en a décidé autrement : à la suite d'une erreur à son travail, il se retrouve confronté aux dangers et aux beautés de la vie...
Ben Stiller signe avec "La Vie rêvée de Walter Mitty" son cinquième long-métrage, après notamment "Tonnerre sous les Tropiques" : une comédie complètement allumée sur l'industrie hollywoodienne. Mais dans son dernier film, finies les problématiques de stars de cinéma. En effet, l'acteur / réalisateur a décidé de traiter de l'homme normal, du citoyen américain lambda. Tout comme son idole, Danny Kaye, qui avait déjà interprété le rôle en 1947 du désormais fameux Walter Mitty. Comme un hommage, Ben Stiller a choisi de reprendre ce nom et ce personnage. Mais la comparaison s'arrête là. L'histoire est totalement différente avec une modernisation des thèmes abordés. Ces derniers sont assez simples à comprendre et classiques à la fois : que ce soit l'amour, la force de volonté ou encore la confiance en soi. On voit alors se profiler derrière le réalisateur l'influence inconsciente (ou pas) des nombreuses comédies « à l'américaine » dans lesquelles il a joué. Néanmoins avec une touche un peu plus fraiche apportée par la différence et la beauté des lieux de tournages qui s'éloignent des intrigues américano-américaines que l'on peut trouver parfois dans les films comiques hollywoodiens.
On se prend alors au jeu et on profite des paysages. Comme le personnage de Walter Mitty, nous nous prenons à rêver devant les plans majestueux tournés en Islande ou sur les montagnes de l'Himalaya. On ressent d'ailleurs ce grain de l'argentique qui se fait de plus en plus rare sur les productions récentes et qui pourtant apporte une touche moins lisse qui rend la vue plus véridique. Néanmoins, le scénario dérange par moments. En effet, il prend des raccourcis et des facilités vraiment loin d'être vraisemblables et qui pour le coup rendent le tout un peu décevant. On voit arriver dès le milieu du film le dénouement (ou en tout cas une bonne partie). De plus, entre les deux grandes séquences tournées en pleine nature sauvage, on se voit coupé dans notre élan, comme le personnage d'ailleurs, en se retrouvant dans les rues de New York qui paraissent bien fades en comparaison avec les plans précédents et suivants. Mais au final, si on fait abstraction des quelques facilités scénaristiques, ''La Vie rêvée de Walter Mitty'' reste un bon divertissement agréable à regarder et nous transportant un peu dans des contrées que nous n'aurons sûrement jamais la chance de visiter par nous-même.
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