© Rezo Films
Anne est mariée à Thomas, qui a un faible pour Caroline, la jeune femme de Marc, l'ex-mari d'Anne, elle-même sensible au charme de Vincent, terriblement jalousé par Lucas. Quant à Rose-Marie, elle sait que lorsque le désir sonne, c'est souvent le mensonge qui ouvre la porte. Alors, la vérité dans tout ça ? C'est qu'on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps, c'est ça la vérité... Ou presque...
Le film de Sam Karmann raconte deux histoires, plus ou moins subtilement entremêlées : d’un côté un vaudeville un peu grave où les couples s’entrechoquent, de l’autre la recherche d’une chanteuse de jazz dont la musique rythme et hante le film. Hésitant alors entre la comédie de mœurs à la Capra ou Cukor et le polar intimiste, Karmann ne choisit jamais, privant son film d’une inscription forte dans un registre.
Le propos du film (grosso modo qu’il n’est pas forcément bon de tout savoir) se dilue au gré de scènes allant d’insipides champs/contrechamps à une très belle séquence avec Viard et Dussolier au coin du feu, magnifiquement éclairés dans l’obscurité de leurs sentiments. Entre sa sûreté d’écriture et sa mise en scène parfois très plan plan, Karmann est en quête perpétuelle d’équilibre…
Heureusement, le rythme est plutôt enlevé, les répliques vachardes font mouche, et l’ensemble distrait à défaut d’emballer. Les performances des acteurs y sont pour beaucoup. Dussolier, en écrivain bisexuel tranquillement obsessionnel, maîtrise mieux que quiconque le rictus en coin et le sourire de circonstance. Viard a ranger ses tics de quadra hystéro au vestiaire et Cluzet se ballade. De quoi faire oublier la vision très guide du routard (les traboules, Croix Rousse, TLM !!!) que l’on nous offre de Lyon.
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