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David Miller veut en finir avec la vie. Pour être sûr de ne pas rater son coup, il va recourir aux services d’une association spécialisée dans l’aide au suicide. Sauf que la personne envoyée n’a pas l’air d’être une très grande professionnelle. Ajoutez en plus à cette histoire un jeune russe se prostituant et vous aurez un aperçu de la situation dans laquelle vont se retrouver les protagonistes…
David Miller a été un architecte respecté, un homme dont les cheveux grisonnants lui donnait ce charme dont raffolent certaines jeunes femmes. Mais aujourd’hui, il n’est plus que l’ombre de lui-même, usé par la maladie et las de ses chimiothérapies à répétition. Alors, du haut de ses plus ou moins soixante-quinze ans, il va décider de mettre fin à ses jours. Et pour se faire, il va recourir à une association spécialisée dans l’aide au suicide. Entre les quatre murs d’une modeste chambre d’hôtel helvétique, c’est le sort de sa vie qui va se jouer. Mais les événements ne vont pas suivre le chemin pré-tracé lorsque l’accompagnatrice s’avère être une simple secrétaire administrative et que le jeune russe se prostituant dans la pièce voisine débarque dans cette histoire un peu farfelue.
Après "Les Grandes Ondes (à l'ouest)", Lionel Baier poursuit ainsi dans le registre comique. Mais là où son précédent métrage empreint de nostalgie faisait la part belle aux beaux mots et aux répliques aiguisées, ce nouvel opus lorgne plus du côté du comique de l’absurde, notamment de par sa dimension très théâtrale. Ultra-référencé, le métrage enferme ses héros dans un quasi huis-clos pour se focaliser uniquement sur l’enchaînement de situations cocasses. Malheureusement, les bouffonneries des personnages ne parviennent jamais à susciter les fous rires, réveillant tout au plus nos zygomatiques avec quelques légers sourires.
Si les comédiens sont excellents, l’humour manque cruellement de piquant et d’un brin de folie pour amener ce scénario vers une comédie de boulevard délirante. En raison d’un manque d’énergie et de quelques facilités narratives, "La Vanité" demeure cruellement superficiel là où on aurait aimé de vrais ressorts comiques pour soulever une réflexion sur la fin de vie et l’euthanasie. Développant une atmosphère atypique, le métrage - toutefois divertissant - ne saura se rendre mémorable au fil des minutes. C’est peut-être davantage le film qui souffre de cette fameuse « vanité », plus que les protagonistes.
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