affiche film

LA TRAQUE

(Proie - Prey- Nature morte)


un film de Antoine Blossier

avec : Grégoire Colin, François Levantal, Berenice Bejo...

Une nuit, plusieurs cerfs se jettent sur les clôtures électriques d’une exploitation agricole familiale. Apercevant de profondes traces de morsures sur les cadavres, les propriétaires s’arment immédiatement et partent chasser le prédateur, sans savoir que la nature environnante est en train d’être ravagée...


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Photo film

Que la chasse commence !

Pure film de genre dans la ligné du « Razorback » de Russell Mulcahy, le premier long métrage d’Antoine Blossier fait plaisir à voir dans nos campagnes. Des produits chimiques rependus dans la nature et responsables de la mutation de certains animaux (la base de tout bon film de monstre), des paysans sur-armés, une histoire de conflit familial pour semer du trouble au sein de l’équipe : tout est là ! Tout ? Presque tout. Si le début de la traque fonctionne parfaitement, grâce à une suggestion des sangliers tueurs, on s’attend à une montée en puissance, un affrontement avec le sanglier en question à un moment où à un autre du film. Il n’en est rien. En dehors d’herbes en mouvement (imaginez la scènes des raptors dans « Le Monde Perdu »... mais sans les raptors), de cris… on ne voit jamais le monstre tant attendu, ce qui est un comble pour un film de monstres ! Bien entendu, mieux vaut ne rien voir plutôt qu’un animal en CGI hideux, et Antoine Blossier, à la manière d’un Spielberg sur « Les dents de la mer » (toute proportion gardée), compense le faible budget par une utilisation plutôt habile de sa caméra.

Porté par un casting parfait pour ces rôles (le toujours très bon François Levantal), « Proie » se tire peut être une cartouche dans le pied par sa volonté de rester « trop français ». Alors qu’une envolée vers le survival de la part de son jeune héros se laisse espérer (dans un hallucinant plan d’éventrement de carcasse qui pourrait rendre jaloux « Predator »), le film se débarrasse de ses personnages de façon ridicule et se retrouve plombé par une conclusion qui, même si elle possède un sens, renie d’une certaine façon ce que l’on nous promet depuis le début, à savoir un film de monstre animalier. Et ça, c’est typiquement français !

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