© Rezo Films
Mathilde se fait emprisonner à la place de son homme. Elle découvre alors le milieu carcéral et s’accroche à son amour comme seul moyen de survie dans sa cellule. La vie est dure en prison et elle a peu de visites à part celles de son fils. Et même si sa codétenue lui en fait baver, il faut qu’elle tienne dans cet univers froid et dur...
Audrey Estrougo porte à l’écran l’univers carcéral avec son atmosphère pesante dans une version consacrée au quartier des femmes. Le jeu des actrices incarnant des taulardes révèle leurs talents dans ce qui s'avère être un huis-clos haletant. Sophie Marceau en femme amoureuse sacrifiant sa liberté est très convaincante. Sa performance est remarquable avec des scènes de violence, fortes en émotion, amenées de manière brute, sans aucune sophistication.
Le combat de cette femme est traité de façon frontale et sans filtre. Audrey Estrougo s'est basée sur un scénario simple de façon à laisser la part belle à l'interprétation, donnant libre court à de véritables performances. Le naturel est au rendez vous, laissant de côté toute fioriture, comme la brutalité de certaines scènes semble empreinte de réalisme, permettant de faire ressentir le mal être des personnages aux spectateurs. Le film révèle ainsi la permanente confrontation entre tentation de délation et amour de l’être cher.
Ce huis-clos se focalise sur les tensions, les malaises des détenues emprisonnées, donnant au final un film sans concession où règne un équilibre précaire entre les deux valeurs que sont le mal et le bien. Dénonçant au passage brièvement certains problèmes de dysfonctionnement du milieu carcéral, "La taularde" permet à Sophie Marceau, actrice préférée des Français, de nous ouvrir les portes sombres des prisons de femmes. Un film sans filtre, astucieux de par sa simplicité même.
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