affiche film

© Mars Distribution

LA SAINTE VICTOIRE


un film de François Favrat

avec : Sami Bouajila, Christian Clavier, Clovis Cornillac, Doudou Masta, Eric Berger, Valérie Benguigui, Marilyne Canto, Michel Aumont, Marianne Denicourt, Vimala Pons...

Xavier Alvarez est un petit architecte d'Aix-en-Provence en recherche perpétuelle de reconnaissance sociale. Il s'est fait tout seul et prospère, mais ne parvient pas à décrocher de gros marchés publics pour assouvir ses rêves de grandeur. Il décide donc de se lancer corps, âme et biens dans la campagne de Vincent Cluzel, le candidat outsider à la mairie, persuadé que celui-ci lui renverra l'ascenseur en cas de victoire...


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Photo film

Un regard intéressant sur le monde de la politique

L’accroche du film, « Qu’êtes-vous prêt à perdre pour gagner ? », résume bien l’enjeu du film, c'est-à-dire proposer une réflexion sur le monde et les hommes politiques. Certains sont ambitieux et peu scrupuleux, d’autres jouent la carte de la sincérité et du refus de la langue de bois. Et que se passe-t-il quand on met en confrontation deux personnalités aussi différentes ? C’est ce qui nous est donné à voir à travers la belle performance des deux acteurs principaux de « La Sainte Victoire ». Clovis Cornillac confirme qu’il est toujours l’acteur « tout-terrain » qu’aucun registre ne semble effrayer, et il est ici parfait, en architecte dont l’ambition excessive va peu à peu entraîner la perte. En face, Christian Clavier étonne de justesse et de sérieux, dans son premier grand rôle dramatique au cinéma (il était temps).

Le défaut du film (mais peut-être est-ce aussi sa qualité), est qu’il oscille constamment entre plusieurs genres, le film politique bien sûr, qui parfois tourne à l’espionnage, mais aussi le drame (et/ou mélo), quand le réalisateur dépeint le conflit humain qui va concerner de près ou de loin tous les personnages, le tout parsemé de petites touches de comédie. Ainsi, quand le suspense d’une scène « policière » est cassé dans la scène suivante par les violons d’une scène « romantique », on ne sait pas toujours où on en est. Dans ce sens, la différence est flagrante par rapport au cinéma politique américain, qui n’a rien à nous envier, si l’on pense par exemple à « Traffic » ou « Les Hommes du président ». Mais cela n’enlève pas au film son regard plus qu’intéressant sur le monde de la politique, le tout servi par un casting gratiné à souhait.

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