affiche film

© Malavida

LA RÉVOLTE DES JOUETS


un film d'animation de Bretislav Pojar et Hermina Tyrlova

Trois courts métrages d’animation dans lesquels les jouets prennent vie, pour endormir un bébé, pour aider un petit train ou pour faire fuir un méchant soldat nazi...


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Photo film

Universels et indispensables

Malavida réunit ce printemps trois courts métrages mythiques de l’animation tchécoslovaque en version restaurée, pour le plaisir des petits, mais aussi des plus grands. Tous les trois sont sans parole, filmés en stop-motion (image par image), avec incrustation de personnages live pour certains (un bébé, un chat, un sculpteur, un soldat...), et accompagnés de morceaux de musiques savamment coordonnées avec l’animation, et font appel à des notions universelles telles que la solidarité, la jalousie, ou encore la bienveillance. "La berçeuse"ouvre le bal, avec de petites figurines en bois aux formes rassurantes (corps ou tête en boule, petite robe…) jouant les clowns pour rassurer un bébé incapable de dormir. En noir et blanc, elles jouent les équilibristes, grimpent aux barreaux, chatouillent les pieds, pour mieux amuser et jouer les marchands de sommeil.

"L'aventure de minuit", en couleurs, met ensuite en scène un chef de gare et un petit train de bois. Jouant à la fois sur les notions de modernité (le train électrique), le film transpire une certaine nostalgie quant aux jouets d’antan, tout en provoquant une réelle émotion face aux expressions du train lui-même. Jouant avec les codes du cirque, le film allie décors d’intérieur et espaces enneigés, décrivant l’attirance de l’homme pour la technologie et la nouveauté et le caractère pas forcément éternel de l’amitié. Enfin, le clou du spectacle restera le court métrage éponyme "La révolte des jouets", joyeuse pantomime autour de l’intrusion d’un soldat nazi dans un atelier. Faisant appel à des classiques du genre (le camion de pompiers, les chevaux à bascule, les canards en bois, le film fait appel à la fois à l’ironie (la figurine à moustache du début…) et à divers éléments de décors détournés (la machine à coudre…). Une œuvre mythique et inclassable qui fera rire les petits sur un sujet grave. Et au final, un recueil à l’incontestable cohérence.

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