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Les errements d'une jeune femme fraîchement sortie de prison en proie à son passé. A sa sortie de prison, une jeune femme prend " le premier train vers la mer " et se retrouve à Nice où son destin va croiser celui d'un riche et séduisant veuf...
Isabelle Adjani est cette femme, tour à tour Charlotte, Louise et enfin Léila : teint blême, silhouette noire traînant inlassablement une vieille valise Vuitton semblant contenir son passé. Elle est belle, elle est hautaine, elle est cynique, elle est perdue… elle EST.
Et ce film semble être mis au service de cette évidence, conçu pour mettre en valeur la star Adjani. Tant et si bien que la galerie d'acteurs l'entourant (Sami Frey en veuf esseulé, Samy Naceri en ex-copain rancunier…) fait figure de figurants.
Isabelle est Charlotte : la jonction entre ces deux destins est flagrante. Ce film est une parabole de la vie d'Adjani, femme sans CV dont personne ne voulait, femme en marge de la société. Selon les propres termes d'Adjani, " Laetitia Masson a imaginé des choses qui entretiennent des liens télépathiques avec ma propre personnalité ".Mais à servir Adjani, le film s'y perd un peu.
L'histoire manque de consistance, est improbable comme si le fil conducteur du film était Adjani, rien qu'Adjani, astre à la beauté lunaire éclipsant tout sur son passage, jusqu'à l'histoire. Pour ce film, Laetitia Masson a délaissé son actrice fétiche, Sandrine Kiberlain présente dans ces trois précédents films : " En avoir (ou pas) ", " A vendre " et " Love me ", dans lesquels Sandrine Kiberlain plongeait dans l'univers de Laetitia Masson. Cet univers a-t-il été imperméable à Isabelle Adjani ou l'univers de celle-ci s'est-il imposé comme une évidence ? Masson réalise ainsi un film dédié à Adjani. A noter, une B.O. sympathique bien que disparate.
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