affiche film

© Shellac

LA REINE DES POMMES


un film de Valérie Donzelli

avec : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël, Lucia Sanchez, Dominik Moll, Gilles Marchand, Serge Bozon, Laure Marsac...

Adèle tente de retenir son Mathieu chéri, l'amour de sa vie, qui la quitte, mettant un terme à leur longue relation amoureuse. Adèle est triste, perdue, anéantie et se retrouve en "convalescence" chez sa cousine borgne Rachel qui, ne supportant pas de dormir avec une femme, lui installe un joli matelas par terre dans la salle à manger ! Peu à peu Adèle reprend vie aux contacts de garçons mais n'arrive pas encore à enlever Mathieu de ses pensées...


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Photo film

Un univers complètement frappadingue !

Ce premier film a de quoi étonner, surprendre et déstabiliser, ce qui en soi n’est pas un défaut. Valérie Donzelli, pour son passage derrière la caméra (on l’a plus souvent vue devant, notamment dans « Qui a tué Bambi ? », « 7 ans », « L’intouchable »…), affirme sa patte bien à elle et marque le cinéma français de son univers très personnel.

Partant d’une histoire des plus basiques (une rupture amoureuse), elle poursuit avec des personnages très marqués et marquants, grotesques ou sensibles, comme sortis d’un film de Woody Allen (tiens le film se finit à New-York), des situations un poil exagérées mais complètement assumées, des mélanges des genres entre Lynch et Buster Keaton, des moments de pure comédie musicale à la Jacques Demy orchestrés par Benjamin Biolay qu’elle n’aura pas oublier de chorégraphier, soit du grand n’importe quoi !

Etrangement, si son style demande un certain temps d’adaptation, ça finit par plutôt bien fonctionner. On s’amuse de la rencontre de cette reine des pommes avec les Pierre, Paul et Jacques (j’adore le choix des prénoms !), les hommes improbables qui la séduiront tour à tour dans un chassé-croisé amoureux et qui prendront tous les traits de son amoureux du début incarné par Jérémie Elkaïm (« Presque rien »).

On pourra regretter la qualité de l’image, souvent sombre et granuleuse, du numérique, et quelques erreurs de jeunesse pour ce premier film (facilités et longueurs). Mais force est de constater qu’elle a réussi avec peu de moyens financiers un beau challenge et un premier film personnel très sympathique. On attend donc de voir la suite, avec impatience.

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