© Walt Disney Studios Motion Pictures France
Alors qu'elle est sur le point d'être renvoyée dans son pays, le Canada, une éditrice imbuvable tente de faire chanter son assistant, lui jurant qu'elle détruira toute carrière potentielle pour lui, à moins qu'il ne l'épouse. Malgré la haine qu'il éprouve envers elle, il décide d'accepter et l'emmène en week-end dans sa famille...
Voici donc, peu après sa présentation à Deauville, la comédie "sleeper" de l'été américain 2009. Et quelle est notre déception face à cette déferlante de scènes convenues et peu drôles, dont la mièvrerie qui la sous-tend a tendance à jaillir en de navrant éclats. Bien sûr la belle rigide (et potentiellement frigide) cache un cœur gros comme cela sous son attitude de glace, et un corps beau comme ça sous ses allures de chefaillon carrément masculin. Bien sûr le jeunot qui la bichonne pourrait bien tomber sous son charme, tout ceci malgré lui. Les ficelles sont connues et des auteurs avaient réussi à en tirer des œuvres sensibles et drôles (voir "Green card" de Peter Weir"), mais ici tout est fade, malgré une potentielle belle-famille pétillante, à l'image de la grand-mère un rien comédienne sur les bords
Même si l'on éprouve un certain plaisir à retrouver la jolie frimousse de Sandra Bullock, ses simagrées ne sont plus au goût du jour, et agacent dès les premières scènes face à la famille d'un Ryan Reynolds presque aussi navré que le spectateur. Ses gaffes s'accumulent et la menace de l'inspecteur de l'immigration reste bien fantomatique et cliché (cf. le méchant contrôleur, forcément sadique). Son personnage n'est au fond pas bien épais, à la fois monolithique et pas réellement méchant et donc loin de la brillante composition de Meryl Streep dans "Le diable s'habille en Prada", dont la noirceur inhumaine s'avérait réjouissante. Ryan Reynolds, lui, n'a jamais paru aussi jeune, déployant un charme façon cabot attristé, qui lui permet de sortir de ce traquenard avec les honneurs. A oublier.
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