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Un soir, Yoko reçoit un message en provenance de son propre téléphone portable, mais daté de plus de deux jours plus tard. A son écoute, elle réalise qu’il s’agit de sa propre voix. Deux jours plus tard, à l’heure exacte de l’appel, elle meurt, se jetant d’un pont sur un train. C’est alors qu’un autre élève reçoit un autre coup de fil, avec la même sonnerie inconnue…
Après The ring et sa cassette vidéo qui tue, voici le nouvel objet technologique, peut être encore plus symbole de la modernité, qui va vous donner des sueurs froides : le téléphone portable. Par lui, vient également l’annonce de votre mort. Un concept terrifiant et bien trouvé, d’autant que le film de Takeshi Miike est tiré d’un roman de Yasushi Akimoto datant de quelques années. Certes, le principe n’est pas nouveau, la place qu’a su prendre l’objet dans le quotidien de chacun, et son importance relative en terme de contact contribue à la terreur que met en place le film.
Car bien évidemment, la menace se transmet par le répertoire, obligeant ceux qui veulent se protéger, à effacer les numéros de leurs amis. Du coup, cela oblige à faire des choix singuliers, des premiers numéros à effacer, sensés être ceux des personnes que l’on veut protéger, mais aussi à revenir à des contacts directs avec les autres êtres humains, donc à des liens moins artificiels.
Bien sûr, usant des codes du genre, le film gagne en efficacité avec des fantômes pour une fois légèrement différents, et un secret, pour une fois intéressant à découvrir. Certains regretteront que Miike y ai perdu sa touche personnelle, fantaisiste et torturée, mais le cynisme de l’histoire lui sied tout de même bien. Une sonnerie en forme de mélodie pour enfants, dont on se souvient longtemps, à chaque fois que l’on regarde son téléphone.
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