La famille Katakuris vient d'accquérir une auberge dans le Japon reculé et montagneux. En attendant la construction d'une nouvelle route prévue à proximité, ils accueillent leur premier client, qui a la mauvaise idée de… se suicider dans sa chambre. Pour éviter tout scandale, ils décident de l'enterrer, en toute discrétion…
Le japonais Takeshi Miike (Audition, Ichi the Killer), plus connu pour ses films déjantés, où les bains de sang et autres bizarreries violentes ou déviantes sont légions, nous offre avec ce " bonheur " des Katakuris, une farce noire des plus réjouissante. Ici, le bonheur rime avec la mort des clients successifs. Tous aussi azimutés les uns que les autres, ils correspondent également à des clichés sur la société nipponne moderne.
Après le suicidaire, c'est la star sumo qui a une crise cardiaque en plein coit, étouffant au passage une jeune écolière délurée que l'on retrouvera logiquement incrustée dans le matelas, sous le corps du pesant homme. Jouant successivement l'animation de petits démons en patte à modeler, avec les règles de la comédie musicale, et même du karaoké, Miike ose tout. Y compris lapider les clichés des westerns spaghetti ou autres parodies signées Tarantino ou Michael Bay (même si l'on est pas certain qu'il s'agisse de second degré chez le dernier lorsqu'il fait un Armageddon). Du coup, on rit beaucoup du malheur de cette famille, et c'est finalement l'essentiel.
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