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George est maquettiste dans un cabinet d'architecture. Peu enclin à s'adapter aux nouvelles technologies et notamment aux simulations par ordinateur, il se fait gentiment remercier. Bouleversé, il détruira toutes ses maquettes à coup de batte de base-ball, et finira par avoir un malaise…
Si ce film a su se faire remarquer parmi la flopée de candidats aux récompenses de fin d'année, c'est surtout pour l'interprétation sincère et habitée des deux mâles de la famille.
Kevin Kline (le père - Ice Storm, Un poisson nommé Wanda) est formidable en père malade, amoureux de la vie, tentant de reconstruire ce qui lui reste de famille et de relations. A la fois fort, digne et habité, il montre une duplicité rare entre légèreté et sens dramatique. Contrairement à l'autre grand rôle de sa carrière (Ice Storm), il ne se laisse pas ici dépasser par les évènements, mais tente d'en être le seul maître. Seule la maladie prendra le pas sur son contrôle.
L'autre homme de la famille, c'est Hayden Christensen (le futur Anakin Skywalker de Star Wars Episode II), ténébreux et gothique, en adolescent paumé, obnubilé par la drogue et des passe-temps désuets.
Oui le film est tout de même un énorme mélo qui ne manquera pas de vous mettre la larme à l'œil. Mais les situations scabreuses et immorales qu'entretient tout se voisinage qui s'aime et se hait cordialement provoquent aussi un rire, franc ou gêné selon les cas.
Un film qui donne envie de vivre et d'aller vers ceux qu'on aime et de communiquer réellement avec eux, cela est suffisamment rare pour être signalé.
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