Deux jeunes couples se lancent à la recherche du docteur Satan, une légende locale. Surpris par un terrible orage, ils se réfugient dans une mystérieuse demeure où réside une famille pour le moins étrange. Celle-ci se compose de membres adeptes du cannibalisme et de rites sataniques. Le cauchemar peut commencer...
Amis du gore, bonsoir ! Ce film est fait pour vous et rien que pour vous. Car tout autre spectateur lambda, de ceux qui trouvent notamment Massacre à la Tronçonneuse dégueulasse, risque d’être cordialement insupporté par ce grand n’importe quoi sanguinolent. Si son « intrigue » reprend dans les grandes lignes celle du Massacre… sus cité, le film du « métaleux » Rob Zombie s’égare assez vite sur les chemins du grand-guignol bariolé. Hystérique et sans queue ni tête, House… est relativement gonflant dans sa première moitié, faussement hantée par une figure maléfique (Dr Satan) et des poses clippesques assez énervantes.
En effet, Zombie semble avoir décidé de s’amuser avec tous les formats et filtres à sa disposition, soit un kaléidoscope visuel dénué de sens, lorgnant vers le snuff et l’amateurisme de série Z. Mais étrangement, tout cela est aussi salement torché qu’amusant, porté par une verve anarchique et décadente pour le coup assez séduisante. La dernière demi-heure se révèle carrément jouissive quand apparaissent Dr Satan et ses sbires, créatures délirantes et trash, donnant dans le craspec et le gore jubilatoires. Les décors fantasmagoriques, dans un style « opulence macabre », emmènent même le film vers des territoires d’imaginaire ésotérique et cauchemardesque qui ne se justifient jamais réellement mais qui emportent l’adhésion du « fantastic fan ».
Bordélique, creux et anarchique, Le film de Zombie est aussi inutile et vain que bizarrement fun et éclatant. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un peu de sang…
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