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Jean-Christophe Markovic est au sommet de sa carrière de basketteur professionnel. Il décide pourtant de rejoindre son club formateur d’Angers qui vient de monter en première division. Cependant, Jean-Christophe souffre d’une grave blessure au genou droit qui peut compromettre son objectif : jouer pour l’équipe de France. Mais il est prêt à tout pour y arriver…
Allons droit au panier, « La légende » souffre d’un manque de moyen criant. La réalisation souffre de ses excès de ralentis (jusqu’à l’overdose) et reste désespérément trop plate pour transcender le sujet. Les moments de matches manquent clairement de rythme et on n’est jamais porté par leur adrénaline. De plus, le long-métrage est parcouru d’une bande son rythmée qui dénote parfois totalement avec l’image ou sombre dans le déjà-vu, comme si le réalisateur avait mis sa propre playlist sans réflexion, ni imagination. Certains morceaux musicaux restent même en fond sonore pendant certains dialogues ! Ces derniers frisent souvent le ridicule et l’interprétation s’avère moyenne, comme si elle s’était calée sur les moyens. Ainsi, l’entêtement du personnage principal, par le jeu de son interprète, prête souvent à sourire.
On est loin de s’attacher aux différents personnages, y compris au principal (sorte d’anti-héros) qui n’attire pas la sympathie, affublé d’une idylle avec une kinésithérapeute qui se voit comme un éléphant au milieu d’un couloir (l’idylle, pas la jeune femme). Au niveau des interprètes, personne ne surnage pour être le « MVP » (« most valuable player ») de la NBA, et une impression de jeu stéréotypé, sans imagination et en pilotage automatique se dégage, ce qui devient risible par moments.
Néanmoins, certains aspects du scénario demeurent intéressants car ils abordent un sujet très peu développé dans le paysage cinématographique français : le monde professionnel du sport et plus particulièrement celui du basketball. Ainsi, c’est un monde loin d’être celui des bisounours qui nous est dépeint, entre tensions au sein du staff, enjeux financiers, velléités entre coéquipiers. On pourra en cela louer la fin du long-métrage qui ne cherche pas le happy-end à tout prix (mais le choix de la musique pour ce dernier moment est beaucoup trop téléphoné).
Au final, « La légende » n’en deviendra pas une… d’un point de vue cinématographique. Si le sujet et la trame du scénario sont intéressants, le manque de moyens, le jeu ampoulé ou trop exagéré des comédiens ainsi que la réalisation sans relief viennent totalement les réduire à néant.
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