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La jeune Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Wermeer. Nous sommes au XVIIème siècle et le jeune peintre a du mal à trouver l'inspiration aussi bien qu'un mécène stable. Entre les problèmes d'argent de la famille, les jalousies de l'épouse, et la convoitise du lubrique mécène, la jeune fille va devoir trouver sa place et faire quelques sacrifices…
Ce récit de la relation troublante entre Wermeer et celle qui deviendrait l'inspiratrice de nombreux tableaux, dont le célèbre Girl with a pearl earring, joue, comme la peinture, sur la subtilité des teintes (celle des visages ou des lèvres) et de la lumière (celle qui passe au travers de vitres salles ou qui envahit une ville surpeuplée). Si la splendeur de la photographie est incontestable, il n'est cependant pas évident de se laisser aller au rythme contemplatif de la vie de cette jeune fille, admirant la poussière de la table, et époussetant avec respect et minutie les moindres recoins de l'atelier de son maître.
Car grande est la part faite à ces scènes de ménage un peu longuettes, qui semblent rythmer son quotidien et être le seul témoignage d'admiration qu'elle peut montrer à l'artiste. Sa compréhension de l'art et sa complicité naissante sont des éléments perturbateurs de la vie de ces faux bourgeois, préoccupés par leurs courbettes auprès du mécène, et leurs besoins présents. Et ce petit est plutôt bien rendu, avec ses mesquineries et ses intrigues intéressées. Cependant le manque de rythme de l'ensemble, et la quasi absence de trouble généré par les frôlements et gestes anodins des deux complices ne réussissent pas à emporter le spectateur dans les méandres d'une liaison intellectuelle, scandaleuse avant même d'avoir été.
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