affiche film

© Le pacte

LA HORDE


un film de Yannick Dahan et Benjamin Rocher

avec : Claude Perron, Eric Ebouaney, Aurélien Recoing, Antoine Oppenheim, Jean-pierre Martins...

Alors que l'un de leurs collègues vient d'être abattu, une équipe de flics décide de partir en campagne, pour venger dans le sang leur camarade. Ils investissent alors la cité, montant discrètement jusqu'à l'étage où sont réfugiés les coupables. Mais la tour est bientôt encerclée par des créatures plutôt féroces...


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Photo film

Ebourriffant

Quand les français veulent faire du film de genre, cela peut donner le pire ("Humains"...), et parfois le meilleur ("A l'intérieur", "La colline a des yeux" version Aja). Après des premiers instants générant une forte inquiétude, fourbis de dialogues certes couillus, mais tellement appuyés (face caméra, ou en voix-off...), la vengeance déclarée d'une équipe de flics, désireux de noyer dans un bain de sang les assassins de leur collègue, s'annonce finalement comme un grand moment de carnage et de déchaînement d'une violence devenue survie.

Réfugiés en haut d'une tour de cité sur le point d'être détruite, flics et gangsters sont au coeur d'un récit qui vire en effet rapidement au cauchemar lorsque ceux-ci doivent s'unir pour latter du zombie. Mise en scène coup de poing, longues scènes de castagne, dont une avec une Claude Péron déchaînée, zombies carnassiers et combatifs viennent peupler ce récit improbable et noir, vaguement inspiré des premiers Romero et de "Nid de guêpes".

Les réalisateurs sont allés à bonne école, mais ne se contentent pas de reproduire des recettes impliquant décapitations, fusillades ou éviscerations. Ils s'adjoignent une galerie de personnages secondaires barrés, dont le gardien d'immeuble ancien combattant qui retrouve sa jeunesse, aussi raciste que résistant. Les lieux communs sont dynamités les uns après les autres, et même si les flics restent raz du front (Aurélien Recoin en tête, tout en gueule et en muscles), chaque personnage devra prendre position face à sa propre violence, ou tout au moins la direction qu'elle prend. Une production qui ravira les ados assoiffés de sang et décérébrés, et qui devrait naturellement faire les beaux jours du Festival de Gérardmer 2010.

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