Une jeune femme est retrouvée dans un champs par un jeune fermier argentin. Il la ramène dans sa petite communauté, exclusivement constituée d'hommes, et confrontée à des problèmes d'exploitation...
Étrange petit film que « La helada negra », dont les personnages évoluent au fil d'une vie campagnarde d'apparence d'un autre temps. Introduite comme un élément d'abord étranger, puis tour à tour fédérateur puis perturbateur, le personnage principal est une jeune femme qui crée à la fois fascination, inquiétude ou jalousie, selon les personnages qui l'observent : hommes, femmes ou jeunes gens. Jouant du mystère autour d'elle, le metteur en scène construit une légende silencieuse, depuis l'aide qu'elle fournit au quotidien dans une exploitation soudain remise sur pied, jusqu'aux pouvoirs qu'on lui prête et qui commencent à se savoir.
« La helada negra » est un film avare en dialogues, laissant des images souvent austères, suggérer le miracle, plutôt que le rendre explicite. Développant la complicité avec l'adolescent de l'exploitation, le scénario parle avant des petites choses qui font renaître l'espoir. La jeune Ailín Salas prête son physique si particulier au rôle principal. Après « La sangre brota », « XXY », « El niño pez » et surtout « Mariposa » l'an dernier, elle apporte l'ambiguïté nonchalante qu'il faut au personnage. Elle est l'atout de ce film au rythme contemplatif, découvert au Panorama du Festival de Berlin 2016, dans lequel le fantastique et la nature se mêlent avec langueur.
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