© Walt Disney Studios Motion Pictures France
Carl Fredricksen et sa femme rêvent depuis toujours de découvrir le monde. Dans leur petit salon, ils se font la promesse de vivre un jour près des chutes du Paradis. Or la vie en a décidé autrement, Carl est à présent un vieux monsieur veuf et grognon, condamné à partir vivre dans un hospice. Refusant de quitter sa maison pleine de souvenirs, il décide d’attacher des milliers de ballons à la cheminée afin de transformer le petit pavillon en montgolfière. Le voilà alors dans les nuages quand tout à coup, on frappe à la porte…
Fait exceptionnel ! Voici un film d’animation dont le héros n’a pas de super pouvoir, il n’est ni un robot, ni un petit animal tout mignon, mais un vieux monsieur ronchon qui marche avec un déambulateur. Comme son prédécesseur “Wall-E”, “Là-haut” débute par une histoire riche en émotion. Celle de cet homme qui tout au long de son existence vivra une merveilleuse histoire d’amour avec sa femme, jusqu’au jour où celle-ci est emportée par une grave maladie. Notre héros va sombrer alors dans une immense tristesse. Vingt minutes poignantes, tout en sensibilité et poésie. Ici pas de grosses ficelles mélodramatiques mais des sentiments à l’état pur qui vous serrent le cœur. Les films Pixar sont réputés pour être de merveilleuses comédies où on affiche un sourire béat tout au long du film, ici, on se surprend à retenir ses larmes tant l’histoire de ce vieux monsieur est bouleversante !
Rassurez-vous, vous pourrez rapidement ranger vos mouchoirs, car après avoir touché la corde sensible, “Là-Haut” vous embarque dans une aventure palpitante pleine de rebondissements et d’humour. Accroché à des milliers de ballons, vous voilà parti en Amérique du sud pour suivre les tribulations rocambolesques d’un vieillard ronchon et d’un scout rondouillard surexcité ! Certes on pourra reprocher aux scénaristes de retomber dans un schéma classique des films du genre : Les gentils contre les méchants autour d'une grande cause : la survie d’une espèce menacée d’extinction. Mais qu’importe, du moment que c’est du grand Art ! Tout est dans la forme ! Les auteurs ont le génie de nous faire rire par des situations complètement décalées et des répliques croustillantes qui font mouche. Très vite les personnages principaux s’effacent derrière des personnages secondaires truculents et vous tomberez vite sous le charme de Dug, un chien de garde plus pataud que féroce.
Enfin, on ne pourrait parler d’un film des studios Pixar sans faire référence à la qualité de l’animation. Maîtres incontestés en la matière, ils arrivent encore à nous surprendre. Ici, on ne s’étonnera plus de la finesse du poil dans le pelage du chien ou de la fluidité hyperréaliste de tout élément liquide, mais de la légèreté avec laquelle évolue la maison dans le ciel. La petite maison n’est pas qu’une montgolfière de fortune, elle se transforme rapidement en un objet flottant au gré de la gravité entre ciel et terre. Rattachée au sol par la seule force du vieil homme, elle symbolise l’acharnement du héros à vivre avec les souvenirs d’un bonheur perdu, dont le manque est une douleur de chaque instant. Sublimée par la 3D, cette sensation d'apesanteur donne au film une légèreté époustouflante et les scènes situées en plein ciel sont d’une virtuosité exceptionnelle. Un grand moment de cinéma où les créateurs de chez Pixar vous emmèneront là-haut, tout là-haut, au sommet de leur art !
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