© Les Films du Losange
Carole et François sont jeunes et beaux. Elle, célèbre actrice ; lui, photographe débutant. Ils vont se rencontrer et s’aimer… chababada ? Non, c’est bien connu, les histoires d’amour finissent mal en général et en particulier ici… Voici le récit d’une relation qui dépasse le commun des mortels...
Si ça ne vous suffit pas, lisez la suite. Quels mots nous viennent à l’esprit à l’issue de la projection de cette « Frontière de l’aube » ? Ennuyeux d’abord, oui voire pénible. Agaçant, certainement. Plat, tiède (tiens les deux vont ensemble !). Non-intentionnellement drôle, c’est dur à dire, mais quand on rit d’une scène alors qu’elle est dramatiquement tragique, y’a pas d’autres mots ?
Malheureusement, les acteurs n’y peuvent rien. Laura Smet en roue libre est aussi inexpressive qu’Isabelle Adjani ; et Louis Garrel, fiston du réalisateur, est platement fade. Seule la jeune Clémentine Poidatz tire son épingle du jeu. On peut reconnaître que tout ce beau monde est irradié d’une lumière maîtrisée de Willy Lubtchansky. Un noir et blanc en osmose avec les thèmes du film qui tournent autour de la vie et la mort, de l’amour et du désespoir, du regret, du vide, des remords, de la souffrance… Parfait quand on déprime !
Dans ce romantisme exacerbé, l’âme de la Nouvelle vague plane mais pas la meilleure, bien au contraire. Les fondus au noir qui séparent certaines scènes nous font croire au meilleur (à la fin du film) mais ne sont là que pour symboliser les ellipses. Les effets spéciaux minimalistes (dans les terribles scènes de la revenante du miroir, booouuuhhh ça fait peur) deviennent grotesques et on en vient à se dire qu’on a vu la version « maquette » du long-métrage final. Les dialogues, enfin, semblent venir d’un autre monde, décalés, absurdes… Bref, courage fuyez et n’y revenez pas : on est à la « frontière de la daube ».
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