© Shellac
Automne 1917. Au loin, la guerre bat son plein. A l'arrière, Camille, une jeune femme, vit au rythme des nouvelles de son mari parti au front. Mais un jour, elle reçoit une courte lettre de rupture. Bouleversée et prête à tout, elle décide de se travestir en homme pour le rejoindre. Elle se dirige vers le front, empruntant les chemins de traverse afin d'échapper à la vigilance des gendarmes. Dans une forêt, elle rencontre une petite troupe de soldats qui ne se doutent pas de sa véritable identité...
Texte à venir
CONTRE: Niveau -1 – Rapidement agaçant
« La France » (qui a obtenu cette année le prix Jean Vigo) est un film bien français, contrairement à ce qu'a pu affirmer son auteur lors de sa présentation à Cannes dans la section Quinzaine des réalisateurs. Avec des interprètes qui jouent « comme au théâtre », déclament sans aucune âme, voir jouent mal, tout simplement, on se retrouve d'emblée dans des contrées bien connues du cinéma art et essai à la française (voir Eugène Green notamment...). Heureusement, le jeune réalisateur fait preuve de nombreuses idées de cinéma et crée un décalage issu d'un irréalisme volontaire, avec notamment d'ahurissants passages chantés, dont les textes, malheureusement forts référencés et assez abscons au niveau sens, agacent autant qu'ils amusent.
On ne croit pas un seul instant à ce récit qui force une Sylvie Testud amoureuse à se déguiser en garçon pour rallier le bataillon de son soldat de fiancé. Les développements sont originaux, mais l'on en viendra malheureusement à un twist final déjà usité dans de nombreux films ces dernières années, gâchant presque une certaine surprise. On pense du coup nécessairement à « La tranchée » avec Jamie Bell, le style et l'angoisse en moins, même si ici l'auteur penche moins côté thriller fantastique que vers une poésie improbable... qui ne prend pas.
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