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Une femme alcoolique fait des allers-retours quotidiens en métro aérien, entre sa ville de banlieue et le centre de Manhattan. Depuis la fenêtre de son wagon, elle aperçoit une superbe maison, dans laquelle vit une femme qui est pour elle le symbole d'un amour épanoui et parfait. Mais à côté, il y a aussi la maison de son ex-mari, remarié et ayant un bébé. Un beau jour, elle aperçoit la femme parfaite sur le balcon, dans les bras d'un autre homme...
"La fille du train" n'est pas un thriller banal. Il relève à la fois de l'exercice de style trépidant, porté par un scénario implacable tiré du roman éponyme de Paula Hawkins, et par un montage malin et propre à donner le tournis, et du numéro d'actrice époustouflant, Emily Blunt ("Le diable s'habille en Prada", "Sicario") livrant le rôle de sa vie avec ce personnage d'alcoolique borderline toujours prête à fourrer son nez dans les affaires des autres.
Bien sûr le scénario aborde avec profondeur les sujets des apparences et de la curiosité, mais il s'agit là au fond, d'une vision terriblement noire de l'être humain, des projections qu'il peut faire sur les autres, et de manière plus globale des rapports humains. Sorte de séance de psychanalyse à tiroir, le film nous égare délicieusement par sa construction complexe, ses allers-retours parcimonieux, dessinant le portrait de trois femmes aux profils radicalement différents, toutes victimes d'un drame personnel (adultère, meurtre, perte d'un enfant, séparation, violence conjugale). Une œuvre magistrale sur les apparences et réalités de l'âme humaine et du couple.
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