© Warner Bros. France
Un célèbre avocat arrive sur le rocher de Monaco. Il est employé par le fils Lassalle pour sortir sa mère des griffes d’une affaire judiciaire qui pourrait l’envoyer pour perpète sous les barreaux. Inquiet pour la sécurité de son avocat, Lassalle emploie un garde du corps pour le surveiller 24 h/24. Mais Maître Beauvois a bien du mal à s’habituer à la présence de l’agent de garde rapprochée et cela va empirer quand il va tomber sous le charme ravageur de la Miss météo locale, bien décidée à séduire l’homme de loi…
Pour un cocktail rafraîchissant, prenez une bonne bière, du sirop de grenadine et une goutte de limonade qui pétille. Vous obtenez un Monaco ! Pour un film rafraîchissant, prenez un bon Roschdy Zem, une Louise Bourgoin bien blonde-attitude et un Fabrice Luchini toujours vif d’esprit. Vous obtenez "La fille de Monaco" !
Dans ce nouveau film d'Anne Fontaine ("Nettoyage à sec", "Comment j’ai tué mon père", "Nathalie", "Entre ses mains") on retrouve les ingrédients de prédilection de la réalisatrice : un trio détonnant, une situation de comédie sur fond de drame et un final où chaque personnage aura quelque chose à prouver et se révèlera différent du premier regard posé sur eux au début du film.
Partant assez mal, avec un Luchini au plus près de ce qu’on connaît de lui, le film prend le spectateur à contre-pied en formant d’abord le duo Luchini-Zem qui fonctionne à merveille puis le trio Luchini-Bourgoin-Zem qui fonctionne également assez bien. Il faut dire que Luchini en avocat c’est tellement évident, le rôle d’orateur de joutes verbales lui allant logiquement comme un gant. Zem, avec un gabarit spectaculaire, s’emploie au métier de garde du corps avec une vraie crédibilité. Et Bourgoin, en femme fatale un rien décervelée, fait bonne impression, aidée d’une garde robe des plus déshabillée !
La riche idée du film est de ne pas s’être arrêté sur ce caractère figé des personnages et de les avoir fait évoluer jusqu’au final. Ainsi, la fille de Monaco devient tour à tour niaise, fatale, chieuse, infernale, drôle, coquine et touchante. Idem pour les rôles masculins qui prennent une vraie épaisseur.
On navigue avec bonheur entre comédie et polar et on se dit que Anne Fontaine pourrait bien être la Claude Chabrol au féminin du cinéma français. Quoique elle soit encore un peu frileuse sur la partie dramatique de son histoire. Mais surtout, alors que la bande-annonce nous annonçait en fanfare qu’on nous dirait pourquoi on couche, et bien non, en sortant de la projection, on est encore en droit de se poser la question, et ça c’est vraiment frustrant… !
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