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Dans cette petite ferme perdue au milieu de la prairie, une joyeuse bande d'animaux vit en paix et en harmonie avec la maîtresse des lieux. Mais les temps étant durs, les créanciers et les banquiers demandent la mise en vente de la ferme et la dispersion de tout ce petit monde. L'arrivée d'une vache pleine d'entrain et de volonté va réveiller les ardeurs. Avec deux de ses congénères, elle va se lancer à la poursuite d'un voleur de bétail sévissant dans la région. L'argent de sa capture servira à racheter la ferme et à sauver tous leurs compagnons. Mais le métier de chasseur de prime ne s'improvise pas si facilement…
Ce film Disney est tout simplement le dernier en « deux dimensions papiers », la firme ayant décidée de passer définitivement à l'image de synthèse. Et on se retrouve avec un script qui tente de retrouver la veine de Kuzco . Sans y parvenir totalement. Car la folie qui s'emparait des personnages de Kuzco , l'empereur mégalo, ne se retrouve que par moment dans ce long métrage où les animaux de la ferme, sous la direction d'une sympathique petite vieille, se prennent en charge et s'identifient au monde des humains en singeant leur comportement.
Certes les personnages sont nombreux et tentent tous d'exister, comme ce cheval qui ne rêve que de transporter le plus grand chasseur de prime de l'Ouest, comme cette vache si calme et réfléchie et qui rentre dans une colère noire dès qu'on touche à son chapeau, ou encore comme ce lapin de prairie aimant la catastrophe. Tous sont nombreux, mais pas assez exploités.
Heureusement le film renvoie de nombreuses scènes efficaces, et surtout un climax, où pendant près de 10 minutes, on assiste à une course poursuite effrénée entre les divers clans de personnages, dans le plus total désordre à la manière d'un Tex Avery. Cette référence n'est en aucun cas innocente, car à l'instar des derniers opus en deux dimensions( Kuzco et Lilo et Stitch ), le souffle retrouvé des scénaristes passe par une inspiration très proche de celle du génie et concurrent durant les années 40 à 60, Tex Avery.
Le décor, les situations et les grimaces des personnages rappellent sans cesse cette fastueuse période du cartoon. En posant ces références La ferme se rebelle regorge de moments très drôles et pleins de surprises, mais reste quand même en deçà de ses prédécesseurs. Un sympathique dessin animé qui fera le plaisir des petits et des grands, sans pour autant verser dans le délire annoncé.
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