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Une femme roule avec son enfant, sur une route de terre. Distraite, elle percute quelque chose ou quelqu'un. Choquée, elle s'arrête, mais n'ose par descendre. Elle redémarre alors et l'on aperçoit dans son rétroviseur, un chien...
Lucrecia Martel nous avait un peu rudoyés avec son précédent film, « La nina santa », déjà en compétition à Cannes. Elle revient cette fois-ci avec l'histoire simple d'une femme traumatisée par un accident lors duquel elle est sensée avoir renversé uniquement un chien... Celle-ci, impassible, évite son mari, baise avec son beau frère, croit qu'on lui offre un cadeau alors que c'est pour l'anniversaire d'une autre. Dans une ambiance étrange, dans calme absolu, on observe cette plantureuse femme perdre un esprit qu'elle n'a peut-être jamais eu, ceci dans l'indifférence apparente de son entourage, occupé à des gestes quotidiens.
Sourire béa et gêné à la fois, l'actrice principale ( Maria Onetto ) s'avère convaincante, en femme absente, que rien ne touche. La vie continue autour d'elle, même si elle inquiète par moment ses proches, qui comme le spectateur, ne comprennent pas bien ce qui se passe, voire préfèrent fermer les yeux. Et ce n'est pas son changement de couleur de cheveux, qui aurait pu être symbolique d'une évolution, qui nous convaincra que l'auteur a réellement quelque chose à dire. Dommage, car il se dégage du tout, une ambiance étrange qui surprend par moments.
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