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Solanas revient sur les causes et effets de la crise argentine de 2001...
Deux ans après "The Take", c'est au tour d'un Argentin de revenir sur la crise de son pays avec un autre très bon film documentaire. Contrairement au film d'Avi Lewis et Naomi Klein, Solanas multiplie les points de vue et ne se limite pas à la question de l'autogestion (qu'il aborde toutefois vers la fin). Avec dynamisme, émotion, conviction mais aussi humour, il dresse plusieurs portraits d'Argentins, mettant en avant leur sens inné pour la survie et le combat. Certes Solanas tombe parfois dans le sentimentalisme ou dans la stigmatisation systématique du pouvoir et des riches, mais son choix de plans et sa narration est empreinte d'un tel amour pour l'être humain qu'on a du mal à lui en vouloir! De plus, une telle révolte est légitime et elle n'empêche pas une pointe d'optimisme.
Le tout est savamment orchestré, les plans sont soigneusement filmés et choisis. Et la place du silence n'est pas négligeable, donnant encore plus de force à certaines scènes. Solanas a parfaitement su alterner des moments de retrait où il laisse les choses se faire et les séquences où il intervient directement. Un peu plus de repères temporels auraient été les bienvenus mais l'explication de la crise est également un point de satisfaction générale. C'est tout du moins une interprétation intéressante de la crise. Et sans excès.
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