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Les Films à fleur de peau

LA DERNIÈRE NUIT


un film de Franck Llopis

avec : Rémi Boutet de Monvel, Antoine Fichaux, Pierre Laloy, Farouk Himeur...

2020, le monde n’est plus qu’une vaste étendue en voie de disparation. Un général a réussi a colonisé tous les continents pour instaurer une dictature à l’échelle planétaire. Assoiffé de pouvoir, son véritable but est de détruire l’humanité, travaillant avec des scientifiques pour mettre au point des substances susceptibles de tuer les hommes. Mais ceci n’est que le début de son plan machiavélique…


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Photo film

Raté du début à la fin !

On le sait, le cinéma français et la science-fiction ne sont pas nécessairement les meilleurs amis. Si Luc Besson a réussi à s’imposer dans cet exercice, nombreux sont les réalisateurs de l’Hexagone à s’être cassé les dents sur une telle expérience – Matthieu Kassovitz reste encore traumatisé par la fiasco de « Babylon A.D. ». Et aujourd’hui, les productions françaises en la matière se font plus rares. Mais certains courageux tentent le pari, et c’est précisément le cas de Franck Llopis, producteur, scénariste et réalisateur de « La Dernière nuit ». Malheureusement pour lui, et pour nous, l’audace dont il a fait preuve risque fort de lui porter préjudice pour la suite de sa carrière tant ce film frôle la catastrophe.

Son métrage part d’un postulat classique du film d’anticipation : le monde est tombé sous la coupe d’un terrible dictateur qui ne cherche qu’à détruire ce qui reste de la planète. Mais ici, il ne s’agit pas de montrer un groupe de résistants partant sauver l’humanité, mais plutôt les dernières heures d’artistes redoublant d’efforts pour finir leurs œuvres avant que l’apocalypse n’éclose. Le problème est que le métrage tombe ensuite dans une succession de séquences inintéressantes et totalement foutraques, sans qu’aucune attention ne soit portée au scénario. En roue libre, le film multiplie toutes les erreurs possibles et imaginables avec sa philosophie de comptoir et ses réflexions faussement intellectuelles.

Outre les dialogues ridicules, cette dystopie souffre profondément d’une absence totale de cohérence, son architecture se limitant à nous faire un panorama des professions artistiques. Tourné dans le cadre de l’enseignement que le réalisateur prodigue à l’école Côté Cour, « La Dernière nuit » n’aurait jamais dû quitter l’enceinte de l’établissement. Si ce métrage permet à une quarantaine d’étudiants d’exprimer leur talent (ou d’essayer de le trouver), il ne dépasse jamais le cadre de l’exercice scolaire à l’amateurisme irritant et exaspérant. Pourtant, des idées plutôt ingénieuses sont à noter (comme cette disparition des couleurs et des nuits), mais celles-ci ne sont jamais véritablement traitées. Le noir et blanc et les débats idéologiques sur l’Art ne suffisent pas à faire une œuvre onirique…

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