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Une vieille dame juive écrit à son fils, depuis le ghetto de Berditchev, peu de temps avant sa déportation et sa mort…
Autant le dire tout de suite, le film de Wiseman n'est pas fait pour les voyeurs et autres spectateurs en mal d'action. Ici, rien ne se passe à l'image, ou presque, et pourtant, toute l'émotion transperce l'écran au travers de la multitude d'expressions du visage comme de la voix de Catherine Samie.
La mise en scène est sciemment réduite au minimum. La vieille dame se meut lentement, personnage anonyme au milieu d'ombres, qui ne sont autres que les siennes, démultipliées, voire singées. Les âmes en attentes se ressemblent toutes, et l'image noir et blanc ne fait que renforcer cette sensation d'avenir inexistant.
De la puissance déjà forte du texte, qui retrace la négation d'un peuple, enfermé, qui doit se recréer un système de valeurs et une volonté de vie, Catherine Samie fait un bouleversant témoignage, empli de désespoir contenu, de colères ponctuelles et de petites joies quotidiennes. Un film bouleversant, à ne surtout pas manquer.
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