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© Wild Bunch Distribution

LA DERNIÈRE LEÇON


un film de Pascale Pouzadoux

avec : Sandrine Bonnaire, Marthe Villalonga, Antoine Duléry, Gilles Cohen...

Madeleine, une nonagénaire en pleine possession de ses moyens, veut partir dignement. À 92 ans, elle sait qu’elle ne sera pas toujours dans cet état de forme. C’est pourquoi, elle annonce à ses enfants sa décision de mourir et les conditions dans lesquelles devra s’effectuer celle-ci. Mais évidemment, une telle déclaration va susciter de nombreux conflits et interrogations au sein de la famille…


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Photo film

Deux comédiennes au top pour une comédie pleine de vie

Il y a quelques semaines sortait sur nos écrans le clinique et austère "Chronic", une plongée morbide au cœur des déambulations d’un infirmer spécialisé dans l’accompagnement des patients en fin de vie. "La Dernière leçon" est, en quelque sorte, la réponse positive au métrage de Michel Franco, un film à l’énergie solaire qui balade sa thématique entre drame sensible et comédie franche. Inspiré du roman éponyme de Noëlle Châtelet, le postulat de départ voit Madeleine, 92 ans, pétillante et épanouie d’une vie bien remplie, décider qu’il était temps pour elle de quitter ce monde. Forcément, cette décision tragique va avoir de sérieuses conséquences sur l’union de la famille.

Alors qu’elle nous avait plutôt habitué à des comédies pas vraiment subtiles ("De l'autre côté du lit", "La Croisière"), Pascale Pouzadoux développe ici un récit délicat à l’émotion palpable sans jamais tomber dans le pathos. Pourtant, à maintes reprises, l’overdose de guimauve menaçait, mais les comédiennes parviennent à chaque fois à maintenir le film du bon côté de la frontière, là où les bons sentiments sont légion sans être oppressants. Surtout, plus qu’une œuvre testamentaire, "La Dernière leçon" est une douce ode à la vie, un cri d’espoir et un plaidoyer pour avoir le droit de mourir dans la dignité.

Néanmoins, si Sandrine Bonnaire et Marthe Villalonga illuminent la pellicule, les seconds rôles sont plus à la peine, affaiblissant ainsi un scénario déjà trop prévisible. Car rapidement cette alternance de scènes dramatiques et de saynètes cocasses devient une structure mécanique, avec des mélodies dédiées et des situations attendues. Or, c’est bien dommage que la réalisatrice ait optée pour un aspect si figé, tant les petits écarts à ces règles surprennent le spectateur et suscitent de véritables émotions. Dans l’ensemble, malgré plusieurs séquences oubliables et dispensables, ce mélodrame lumineux est une belle déclaration d’amour à la vie. Ce qui est déjà beaucoup.

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