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Après le décès précoce de son mari, Nathalie s'enferme dans le travail et ne sort plus, jusqu'à ce qu'elle rencontre Markus, un collègue suédois a priori insignifiant...
Adaptation, par l’auteur lui-même et son frère, du roman de David Foenkinos, "La Délicatesse" s’impose dès ses premières images comme un descendant du plus célèbre film de Jean-Pierre Jeunet, musique y comprise (Emilie Simon remplaçant Yann Tiersen). Et si l’intention est louable, dans le fond comme dans la forme, n’est pas Jeunet qui veut !
Le premier constat, et il est peu flatteur pour le film, est que la pauvre Audrey Tautou semble avoir bien du mal à se renouveler. Même moue, mêmes regards, même interprétation que dans la grande majorité de sa filmographie post-Amélie Poulain. On en viendrait même à croire que "La Délicatesse" en est la suite directe, tant le spleen qui s’en dégage, et la mise en scène pseudo-poétique aux idées charmantes (mais vaines) ne fait rien pour alléger ce sentiment.
Reste qu’aussi anecdotique soit-il, le film permet tout de même à un acteur de montrer toute l’étendue de son talent. Dans le rôle un peu casse-gueule d’un homme gentil, attentionné, pas vraiment beau ni attirant, François Damiens compose une partition toute en finesse, loin des rôles habituels où on a pu le voir, aussi bon soit-il. Alors rien que pour lui, et pour les quelques instants de grâce qu’il distille (dont une demande en mariage féerique), "La Délicatesse" vaut peut-être le coup d’œil. Ou pas.
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