© SND
Durant la Seconde guerre mondiale, dans un petit village français, le remplacement du prêtre attise l’attention des femmes du bourg. Seule une jeune femme prénommée Barny, athée et communiste, est indifférente à l'abbé Morin. Mais quand son époux est emprisonné en Allemagne, la curiosité la pousse à le rencontrer…
Il s’agit de la troisième adaptation cinématographique du roman de Béatrix Beck Léon Morin, prêtre, après la première de Jean-Pierre Melville sortie en 1961 suivie par celle de Pierre Boutron en 1991. Le réalisateur explore ces deux personnages que tout semble opposer par le biais de leurs dialogues où chacun apprend l’un sur l'autre et par la recherche d'explication sur la foi personnelle. L'abbé Morin et la jeune Barny affichent leur confrontation comme un jeu de séduction. Le film met les convictions des deux protagonistes à rude épreuve.
Le réalisateur du "Convoyeur" et de "Made in France", Nicolas Boukhrief, nous dresse une histoire d'amour hors du commun. Il confronte les sentiments dans une romance qui sort des critères conventionnels. La personnalité forte de Barny assoit la puissance du récit avec des dialogues plus que toniques. À l'écran, l'entourage de Barny fait influencer le sentiment de mise à l'écart et augmente la tension durant une période de fin de guerre assez tendue.
Nicolas Boukhrief joue avec les nerfs du public, autour de cette romance interdite. Romain Duris et Marine Vacth sont au diapason. Le premier excelle en abbé de village, troublé entre autorité d’homme d’église et faiblesse d’un homme tenté par l’amour interdit ! La seconde retrouve un rôle de « tentatrice » à l’image du personnage qu’elle a joué dans le film qui l’a révélée, "Jeune et Jolie" de François Ozon en 2013. Dommage que la seconde partie du film soit moins digeste que le début du récit. "La Confession" restera toutefois une romance insolite mise honorablement au goût du jour.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais