© Mars Distribution
Le quotidien d'un cinéma porno parisien, avec sa caissière compatissante, ses habitués, ses gens de passages, ses pratiques clairs et louches…
Présenté à Cannes, dans la section Un certain regard, le nouveau film de Jacques Nolot (" L'arrière pays ") était accompagné d'un avertissement. Il faut dire que l'entreprise à de quoi choquer le bien pensant. Pendant 1h30, le spectateur se trouve face à des comportements primaires, décalés, " contre-nature ", dont certains trouveront que l'accumulation et la crudité, est difficilement compensée par les moments pourtant présents, d'émotion et de comédie.
C'est pourtant grâce à la vision de ces scènes d'abandon de soi, de masochisme, de sexe 'hard', que l'on apprécie les discussions graves de la caissière avec ses habitués favoris, que l'on s'attache ou s'apitoie sur certains personnages, et que l'on comprend un peu de leur solitude, de leur détresse, et de leur différence. Le réalisateur maîtrise parfaitement cette errance au sein d'une antre aux couleurs noire et rouge, lieu de perdition, ou plutôt endroit où se dévoilent les êtres, et dont on se retire vers une lumière plus saine.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais