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Deux gamins issus d'un bidonville du Cap, en Afrique du Sud, Madiba et Sipho, trouvent en corps sans vie le long d'une voie ferrée. Ils s'emparent des objets que le mort a sur lui : Sipho, s'un pistolet, et Madiba d'une caméra vidéo...
La caméra de bois est un film sud africain traitant des séquelles de l'apartheid, et des gangs d'enfants qui se développent. Au travers de trois personnages principaux, deux enfants noirs, et une jeune fille blanche légèrement rebelle, il tente de décrire deux visions du monde. La première est une approche liée à l'exclusion, la violence, l'utilisation de drogues et le refus progressif de s'intégrer à un système qui vous rejette à priori : c'est l'histoire de Sipho, garçon qui tourne mal, et de son revolver, jouet favori . La seconde est une approche plus optimiste, qui fait appel à l'art, à l'entraide associative et aux tentatives de communication : c'est l'histoire de Madiba, enfant qui tente de rester dans le droit chemin, et de sa caméra vidéo enfermée dans une caméra de bois.
Malgré de bonnes intentions, le film s'enferme lui-même dans nombre de clichés et de messages simplistes, sur le renoncement à la violence, le racisme ou la peur de l'autre. Seul le difficile équilibre entre volonté de s'en sortir et risque d'embrigadement facile est assez bien rendu. Malheureusement, l'histoire s'enlise très vite, et donne à la création artistique un rôle salvateur, certes mérité, mais auquel on a du mal à croire, tant il est difficile de s'extasier sur les créations en question. Il ne suffit pas de filmer un sac plastique qui vole pour réaliser un nouvel American Beauty.
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