©Pathé distribution
Alphonse Brown (Michael Youn) est le fils caché de James Brown. Il vit au Havre depuis son enfance et n'est jamais séparé de Scotch (Vincent Desagnat), son meilleur ami. Après un an de prison, il retrouve Scotch et lui fait part de ses désirs de vouloir suivre les traces de Papa Brown. Lors d'une dispute en voiture, A. Brown laisse Scotch sur le bord de la route. Après quelque kilomètres, pris de remords, il fait demi-tour pour le récupérer. Mais celui-ci est introuvable. Suite à quelques recherche, il le trouve réfugié dans un ancien bunker de la période 1939-45. Et c'est à ce moment qu'ils mettent la main sur la Beuze…
La Beuze est une variété de cannabis mise au point par les nazis pour rendre l'ennemi impuissant. Il s'agissait là de l'arme suprême mise au point par les plus grands scientifiques hitlériens. Mais les alliés ont gagné la guerre avant que cette arme puisse être utilisée. La Beuze a la particularité d'être la meilleur variété de cannabis du marché : nos deux héros ont donc entre les mains une petite fortune. Parallèlement, A. Brown fait la tournée de tous les producteurs pour essayer de décrocher un contrat : en tant que fils illégitime du grand James, il a inventé un courant musical révolutionnaire (selon lui)… le Frunkp...
Après la radio, la télé, la musique (souvenez-vous, les Bratisla Boys… paix à leurs âmes), le one-man show (" Pluskapoil "), il ne lui manquait plus que le cinéma. Mais si Michael était plutôt bon en radio ou en télé, si son spectacle est franchement très bon, il n'en va pas de même pour son film. Le scénario est faiblard et l'esthétique assez pauvre. Il ne reste donc plus que les acteurs et la musique. Cette dernière a le mérite d'être assez délirante et le film commence ainsi par le nouveau tube de Michael Youn : "Le Frunkp" (qui a été remanié par Faf Larage, un grand rappeur français). Viennent alors les acteurs et c'est peut être là le problème : ils sont assez fade.
Heureusement que M. Youn est là car il porte à lui tout seul le film. Mais l'humour habituel de Youn est lui presque absent du film. On est donc quelque peu déçu des gags qui ne sont pas à hurler de rire, et il est vrai qu'un Youn qui ne fait pas de l'humour pipi-caca-zizi, ça déçoit un peu. En clair le film est navrant, le scénario inexistant, les acteurs sont moyens plus, et le principal intéressé (Mr Youn) ne fait pas de l'humour lourdauds comme on peut l'aimer. Je ne suis pas un grand fan de cet humour là, mais quelques blagues bien grasses m'auraient tiré de ma torpeur pendant le film. En fait les seules choses de bien sont les invités (Gad Elmaleh, Kad Merad (de Kad et Olivier), Ginette Garcin en petite vieille séquestrée, et Kool Shen (co-leader de NTM)) ; et les nombreuses références cinématographiques : Lost Highway, Terminator II, Wayne's World, Scarface, une apparition de Hitchcock en subliminal…
Mais ces détails amusants ne changent pas un navet en chef-d'œuvre. Donc :Ceux qui sont fan de Michael Youn et son acolyte Vincent Desagnat seront déçus : ce n'est même pas leur humour. Les autres risquent eux, d'y perdre leur temps, voire leur argent. Je laisserai donc le mot de la fin à Alphonse Brown et son tube Le Frunkp qui a le mérite d'avoir une valeur prémonitoire : (On remarquera que la betterave et le navet, c'est kif-kif ; et que le Calvados sert à oublier ce mauvais moment.) " Alphonse Brown... La puissance du port du Havre ! Son nom c'est Alphonse Brown... La culture de la betterave ! Alphonse Brown... du Calvados pour les braves ! Son nom c'est Alphonse Brown... les soeurs get up gettin' on up dans les caves "
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