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Dans le désert, la découverte d’une eau magique qui a le pouvoir de donner la vie... Après la fonte des glaces, un ours polaire se retrouve à la dérive et atterrit dans un village de bord de mer où il n’est visiblement pas le bienvenue… Un jeune garçon part délivrer la princesse enlevée par le maître des glaces…
Ces trois court-métrages d’animation (L'Eau magique, L'ours arrive et Le Maître des glaces) ont toutes les raisons d’être appréciés. Leur vertu purement écologique ne peut être que louable dans ces temps si difficiles pour la planète.
Le premier insiste sur la rareté de l’eau et donc sa préciosité, chose qu’on a tendance à occulter un peu trop souvent dans nos sociétés modernes. Le deuxième imagine une conséquence logique de la fonte des glaces : l’extinction pure et simple de certaines espèces animales. Mais ici, cette disparition n’est pas illustrée par la mort de l’animal mais par l’attitude de l’homme à son égard : le rejet. En se mettant dans un contexte de réalité, cela reflète donc une attitude d’indifférence face à ce qui « pourrait » arriver, et donc dénonce finalement l’incapacité de l’homme à anticiper les conséquences de ses actes sur l’environnement.
Le troisième, enfin, est intéressant car l’identification aux personnages nous fait poser la question : ressemble-t-on plus au gentil et courageux serviteur, qui, poussé par son amour pour la princesse, va braver tous les dangers pour la sauver, ou plutôt au maître des glaces, qui dévaste l’environnement ainsi que sa propre humanité, en gelant paysages et petites gens, se coupant de contacts humains et s’enfermant ainsi dans l’égoïsme, la solitude et le ressentiment ? Quand on se rend compte que l’homme, dans notre société actuelle, ressemble plus au «méchant» de l’histoire, et qu’on commence à se poser soi-même la question, « au fond, qu’ai-je fait, moi, dans ma vie, qui aurait fait avancer un peu le monde ? Qu’ai-je fait qui pourrait faire de moi le «gentil» de l’histoire ? », l’absence (immédiate) de réponse peut faire réfléchir…
On appréciera également un retour à l’animation traditionnelle, qui rendra nostalgique les fans de « Dark Crystal », preuve qu’aujourd’hui il n’y a pas forcément besoin de s’appeler Pixar ou Disney pour donner des leçons importantes au cinéma.
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