affiche film

© Bac Films

L'IMPORTANCE D'ETRE CONSTANT

(The Importance of Being Earnest)


un film de Oliver Parker

avec : Rupert Everett, Colin Firth, Reese Witherspoon, Judi Dench, Frances O'Connor…

Jack (Colin Firth) vit à la campagne où il veille sur sa pupille (Reese Witherspoon), s'est inventé un frère débauché, sensé vivre à Londres. Son ami Algernon (Rupert Everett), qui vit à la ville, fait croire qu'il doit se rendre régulièrement au chevet d'un ami malade, à la campagne…


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Photo film

Léger et jubilatoire

Après " Un mari Idéal ", qui avait fait la clôture de Cannes il y a quelques années, le nouveau film d'Oliver Parker est à nouveau adapté d'une pièce d'Oscar Wilde. A la fois plus réussit, car plus rythmé et enlevé que le précédent, le film pâti néanmoins d'une fin quelque peu expédiée, dont les principes, abracadabrants, relèvent de coïncidences des plus improbables. Certes, ce genre de comédie de mœurs se base sur moult quiproquos, plutôt bien sentis ici, heurtant chacun la bienséance, égratignant les personnages qui font office de gardiens de la moralité (Judy Dench ici), mais le spectateur accepte de rentrer dans le jeu, de croire aux situations, si l'on l'y invite habilement. Dès lors qu'il se sent mené en bateau, son assiduité quitte le navire, et l'honnêteté de son plaisir également.

Pour servir les bons mots, on retrouve ici Rupert Everett, bourgeois décadent et frivole par excellence, face à Colin Firth, brisant quelque peu son image d'anglais guindé. Les deux semblent prendre un plaisir immense à médire, mentir ou chanter. Tandis que les rôles féminins, plus en retrait, plus caricaturaux, mais non moins libres, sont servis par deux nouvelles venues dans le répertoire anglais, Frances O-Connor, jalouse et midinette, et Reese Witherpsoon, entêtée et joueuse. Un délice du verbe, jouant avec nos désirs comme ceux de personnages dont les aspirations dépassent les conventions.

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