© Bac Films
Alors qu'il a perdu sa jambe droite, amputée par un chirurgien trop zélé, un pirate (Jugnot) tente de récupérer une carte au trésor, auprès de l'un des équipiers, sur le point d'être exécuté. Avant de mourir, ce dernier s'est confié à son gardien, un jeune soldat, qu'il va devoir enrôler avec lui. Tous deux rencontres alors une riche héritière, qui possède un bateau...
Comment expliquer l'ennui profond dans lequel vous plonge peu à peu le nouveau film d'Alain Berberian ("La cité de la peur", "Le boulet"...), pourtant fort rythmé? Après un début intriguant, introduisant un à un les personnages, jusqu'à une scène dans une taverne plutôt amusante, où nos héros croisent une Alice Taglioni aux charmes vénéneux, le rire se tari brutalement face à une série de situations peu inventives qui se succèdent sans convaincre. Et ce n'est qu'un fois le trésor découvert, avec l'arrivée d'un nouveau personnage, très poilu (François Levantal), que le plaisir revient.
A trop vouloir jouer sur les seconds rôles, Berberian semble en avoir oublié son histoire – la quête d'un trésor, ou de plusieurs si l'on considère la fille – et nous plonge dans un véritable fouilli qui est loin d'avoir le charme extravagant d'un Pirates des Caraïbes. Librement adapté de Stevenson, "L'île aux trésors" regorge du coup de personnages sensés faire rire, du chirurgien alccolique interprété avec conviction par Jean Paul Rouve, au couple homosexuel que forment un noble et un mousaillon. Mais c'est surtout le naufragé découvert sur l'île, amené intelligemment tel un Golum du Seigneur des anneaux, qui séduit, par une folie douce assez incongrue. Mais ça ne suffit pas à racheter le reste du film.
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