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Une femme se retrouve accidentellement enfermée dans le frigo du fast food où elle travaille. Après une période de phobie, elle se sent irrésistiblement attirée par la glace…
L'iceberg est un film à part. Quasiment dépourvu de dialogues, il doit sa singularité aussi bien à son scénario barré, ses situations visuellement porteuses de symboles et d'un humour légèrement teinté de noir, et à ses acteurs surjouant délicieusement comme au temps des films muets. On se régale de voir évoluer cette femme dans son « trip » iceberg, et tendre vers une nouvelle vie faite d'un inconnu salvateur. On rit aux affres de son mari, désespéré de ne pas renouer avec elle. Et on suit leurs aventures, entourées de petits vieux qui ne se déplacent qu'en bancs, avec délectation.
L'humour de cet Iceberg est surtout visuel, certes sursignifiant, mais nous conte nombre de moments quotidiens ou impromptus avec un décalage propre au rêve. Les personnages y ont leur propre logique, proche de l'irrationnel, mais n'en sont pas moins touchants dans leurs excès de désir de l'autre, de contact. Si Abel et Gordon ont voulu parler d'optimisme, ils le communiquent à la perfection au travers de cette comédie à la Tati, où les décors colorés ajoutent à l'imaginaire de scénaristes déjà bien débridés. A découvrir absolument.
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