affiche film

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L'EXPERIENCE

(Das Experiment)


un film de Oliver Hirschbiegel

avec : Moritz Bleibtreu, Christian Berkel, Oliver Stokowski, Wotan Wilke Möhring, Stephan Szasz…

20 hommes, tous volontaires, sont choisis par le professeur Thon dans le but de participer à une expérience sur le comportement humain. Parmi eux, huit joueront le rôle de gardiens tandis que les douze autres seront les prisonniers, de cette prison fictive ainsi créée et constamment surveillée. Parmi les détenus, Tarek Fahd un chauffeur de taxi parmi tant d'autres devient l'ennemi des gardiens, qu'il faut abattre à tout prix. Jeu ou réalité ? L'expérience sera en tout cas difficile à vivre…


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Photo film

L'enfer c'est les autres

Tout commence à l'extérieur, dans une rue anodine, là où la société exerce pleinement son influence sur l'individu. Cette expérience, dont on ne sait finalement pas grand chose (ce qui est un point positif pour ajouter à l'universalité de l'histoire) va permettre à chacun d'y échapper, au moyen d'un jeu de rôle au départ très ludique.

Une micro-société carcérale, en autarcie, va se mettre en place. C'est ici que le film devient captivant. Chaque situation est exploitée au mieux et aborde sans complexe les difficultés des rapports humains. La tension entre les gardiens et les prisonniers, à peine existante au début, finit par dévaster les esprits. Parallèlement, Oliver Hirschbiegel (réalisateur à suivre) joue sur des thèmes comme la camaraderie, la hiérarchie sociale, l'amour (au travers de l'histoire de Tarek et Dora qui restera le seul point négatif du film), la folie, la solitude, la télé-réalité ou encore l'abus de pouvoir…

Si des références à plusieurs longs métrages parsèment les 20 premières minutes, celle à Orange mécanique est la plus intéressante et la plus travaillée. Non content de signer un film formidable d'humanité, Oliver Hirschbiegel se permet de filmer des scènes d'anthologie (je ne l'écris pas souvent), où la violence et la haine ne se traduisent que par un simple regard. Enfin, l'interprétation sans faille de Moritz Bleibtreu (Tarek) affiche l'engouement qu'a pu susciter une telle histoire. Pour notre plus grand plaisir, Sartre avait raison : l'enfer c'est bien les autres.

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