affiche film

© TFM distribution

L'ETE OU J’AI GRANDI

(Io non ho paura)


un film de Gabrielle Salvatores

avec : Giuseppe Cristiano, Aitana Sanchez-Gijon, Dino Abbrescia

Dans les annĂ©es 70, alors qu’il joue dans des champs de blĂ© avec ses compĂšres du village, un gamin dĂ©couvre, dans un trou proche d’une maison abandonnĂ©e, un enfant, sĂ©questrĂ©. IntriguĂ© par ce gosse peu bavard, il commence Ă  dialoguer avec lui, et Ă  lui apporter Ă  manger et Ă  boire



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Photo film

DĂ©cevant

Avec quelques images d’enfants courant dans champs de blĂ©, suivis par une camĂ©ra volubile, aux mouvements souples et amples, SalvatorĂšs ancre d’emblĂ©e son rĂ©cit dans le nostalgique. DĂ©peignant au fil du film, la simplicitĂ© de la vie des enfants, et surtout de leur reconstitution, au travers d’un groupe, des codes des adultes, c’est le souvenir d’un Ă©tĂ© heureux, entre coulours chaleureuses de paysages accueillants, et jeux aussi futiles qu’innocents, qu’il tente de mettre en images, avant que tout, on le pressent, ne bascule.

Car la dĂ©couverte de cet enfant sĂ©questrĂ©, trace d’un passĂ© italien oĂč enlĂšvements et rançons Ă©taient monnaie courante, insuffle un peu plus de gravitĂ© Ă  l’ensemble, sans toutefois plonger le film dans la tragĂ©die. La vision des rapports entre les deux gamins est magnifiĂ©e jusqu’à en devenir irrĂ©aliste (aprĂšs plusieurs semaines dans le noir, on doute par exemple qu’il puisse ouvrir si rapidement les yeux), et si les relations avec la sƓur, ignorant le « secret » de la dĂ©couverte, la vision assez unilatĂ©rale des adultes frise la caricature.

Passons sur les nombreux raccords entre plans, plus qu’approximatifs, et on dira que ce film, venu de l’autre cĂŽtĂ© des Alpes, n’a ni le charme ou la nostalgie d’un Stand by me, ni l’intĂ©rĂȘt politique d’un Biongiorno Notte. Restent alors une qualitĂ© de la photo irrĂ©prochable, un goĂ»t pour le bucolique contestable (on a droit Ă  toute la mĂ©nagerie locale, en inserts, du crapaud Ă  la mante regligieuse en danger face aux mĂ©chantes moissonneuses batteuses) et surtout une vision simpliste du passage Ă  l’ñge adulte, si on peut dire.

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