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Dans les annĂ©es 70, alors quâil joue dans des champs de blĂ© avec ses compĂšres du village, un gamin dĂ©couvre, dans un trou proche dâune maison abandonnĂ©e, un enfant, sĂ©questrĂ©. IntriguĂ© par ce gosse peu bavard, il commence Ă dialoguer avec lui, et Ă lui apporter Ă manger et Ă boireâŠ
Avec quelques images dâenfants courant dans champs de blĂ©, suivis par une camĂ©ra volubile, aux mouvements souples et amples, SalvatorĂšs ancre dâemblĂ©e son rĂ©cit dans le nostalgique. DĂ©peignant au fil du film, la simplicitĂ© de la vie des enfants, et surtout de leur reconstitution, au travers dâun groupe, des codes des adultes, câest le souvenir dâun Ă©tĂ© heureux, entre coulours chaleureuses de paysages accueillants, et jeux aussi futiles quâinnocents, quâil tente de mettre en images, avant que tout, on le pressent, ne bascule.
Car la dĂ©couverte de cet enfant sĂ©questrĂ©, trace dâun passĂ© italien oĂč enlĂšvements et rançons Ă©taient monnaie courante, insuffle un peu plus de gravitĂ© Ă lâensemble, sans toutefois plonger le film dans la tragĂ©die. La vision des rapports entre les deux gamins est magnifiĂ©e jusquâĂ en devenir irrĂ©aliste (aprĂšs plusieurs semaines dans le noir, on doute par exemple quâil puisse ouvrir si rapidement les yeux), et si les relations avec la sĆur, ignorant le « secret » de la dĂ©couverte, la vision assez unilatĂ©rale des adultes frise la caricature.
Passons sur les nombreux raccords entre plans, plus quâapproximatifs, et on dira que ce film, venu de lâautre cĂŽtĂ© des Alpes, nâa ni le charme ou la nostalgie dâun Stand by me, ni lâintĂ©rĂȘt politique dâun Biongiorno Notte. Restent alors une qualitĂ© de la photo irrĂ©prochable, un goĂ»t pour le bucolique contestable (on a droit Ă toute la mĂ©nagerie locale, en inserts, du crapaud Ă la mante regligieuse en danger face aux mĂ©chantes moissonneuses batteuses) et surtout une vision simpliste du passage Ă lâĂąge adulte, si on peut dire.
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