affiche film

© Mars Distribution

L'ECOLE POUR TOUS


un film de Eric Rochant

avec : Arié Elmaleh, Elodie Navarre, Nader Boussandel, Vincent Desagnat, Samuel Labarthe, Noémie Lvovsky...

Pris en stop par un professeur, un repris de justice prénommé Jawahad se retrouve à remplacer ce dernier suite à un accident de voiture impromptu. Un boulot planqué, dans lequel les élèves vont lui donner du fil à retordre...


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Photo film

Pour la confirmation du talent d'Arié Elmaleh

Comédie estampillée "jeune", "L'école pour tous" est le nouveau film d'Eric Rochant, après six ans de silence. On a connu le cinéaste bien plus percutant dans le registre du film d'espionnage ("Les patriotes") comme de la comédie de moeurs ("Un monde sans pitié"). C'est du coup avec une certaine perplexité que l'on accueille ce nouveau film qui semble aussi bourré de cliché élèves que coté profs. Seule originalité à noter, la double inversion des rôles, que certains ne manqueront pas de souligner. Ici ce sont les profs qui fument du shit en cachette et qui prennent l'un des leurs comme souffre douleur. Et ce sont les élèves qui mènent les interrogations et exigent le respect.

Sous couvert d'un discours tolérant, Rochant donne à voir une école où les valeurs se sont progressivement inversées, mais ne parvient pas à sortir du facilement audible. Ainsi ses élèves, sensés être dans la pire classe du collège ne sont pas bien méchants et faciles à amadouer. Le travail de l'apprenti prof rendant ainsi ridicule la terreur que ressent le vrai professeur agrégé. Pointant une possibilité de dialogue entre générations, il en restreint considérablement la portée en posant le fils d'immigré comme seul recours, face aux collègues colériques et autoritaires.

Reste que le film offre un rôle en or à Arié Elmaleh, dont la marque de téléphone mobile colle cependant à la peau. Il est tendre et goguenard, timide et plein d'entrain. Face à lui, Elodie Navarre se compose une carapace des plus convaincantes, sachant l'envoyer bouler à merveille. Enfin, cerise sur le gâteau, Noémie Lvovsky réveillera les plus inattentifs par ses crises de colère calculés. Du beau monde donc, pour un film mineur dans la filmographie de ce cinéaste estimé qu'est Eric Rochant.

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