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© Zelig Films Distribution

L'ART DE SÉDUIRE


un film de Guy Mazarguil

avec : Mathieu Demy, Julie Gayet, Valérie Donzelli, Lionel Abelanski…

Jean-François est psychothérapeute. Alors qu’il est censé connaître les moindres secrets de l’âme humaine, il « rame » pour séduire Hélène, une patiente dont il est fou amoureux et qui vient de mettre fin à ses séances thérapeutiques. De peur de ne plus la revoir, Jean-François prend des cours de séduction avec un autre de ses patients, atteint, quant à lui, de donjuanisme chronique. Inhibé et peu sûr de lui, l’émule de Freud, qui n’en est pas à une contradiction près, arrivera-t-il à séduire la belle Hélène ?


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Photo film

Un premier film séduisant

Pour son premier long-métrage, Guy Mazarguil a décidé de s’aventurer sur le terrain archi-codifié du film romantique, choix dangereux dont le metteur en scène se sort plutôt bien grâce à un ton décalé véritablement personnel. Avec son psy névrosé et ses patientes qui ne le sont pas moins, le réalisateur atteint à une vérité universelle (on le sait bien, la normalité n’existe pas) à travers un scénario particulièrement bien écrit, qui met en avant la fantaisie des dialogues ainsi que l'extravagance des situations.

D’une grande cocasserie, « L’Art de séduire » est charmant et léger comme le doux parfum de l’été, sachant tirer le meilleur d’un casting parfait. Mathieu Demy joue la maladresse avec un talent qui fait regretter qu’on ne le voie pas davantage au cinéma (sinon chez Jean-Pierre Mocky il y a quelques semaines), Julie Gayet excelle dans le comique de situations et n’en fait jamais trop tandis que Valérie Donzelli (dont il semble que ce soit l’année de prédilection avec, notamment, la sortie de son second film en tant que réalisatrice, « La Guerre est terminée ») est proprement lumineuse et éclaire le film de sa douce folie.

Pourtant, notre enthousiasme est freiné par un manque d’unité flagrant entre le fond et la forme, la mise en scène n’arrivant jamais à se hisser à la hauteur du scénario. La plongée dans les scènes surréalistes (répétitives), où notre anti-héros voit des poissons nager dans l’air, fait preuve d’un symbolisme difficilement décryptable et la fin du film, par ailleurs assez court (1h25), semble un tantinet précipité. Cela dit, s’il échoue sur le terrain proprement formel, « L’Art de séduire » n’en reste pas moins un petit film attachant et distrayant qui trouve une date de sortie parfaite en ce milieu d’été.

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