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Quand Kirikou avait combattu la sorcière Karaba (dans le premier volet), l’aventure du petit Africain avait été amputée de bon nombre de péripéties. Son grand-père rectifie le tir et revient sur ses prouesses…
« L’histoire de Kirikou et de la sorcière était trop courte. On n’a pas eu le temps de rapporter tout ce que l’enfant Kirikou avait accompli. Et il a vraiment accompli de belles et bonnes actions, qu’il ne faudrait pas oublier. Alors, je vous les raconte », explique le grand-père dans une courte introduction. Une fois passée cette facilité scénaristique un peu outrancière, on se laisse embarquer, comme la première fois, dans l’Afrique du petit Kirikou. Le petit bout d’homme hors du commun n’a pas fini de nous offrir de jolies leçons de vie avec magie et subtilité. Séparé en trois ‘contes’, l’aventure de Kirikou fait vibrer, ponctuées par des chansons virevoltantes, composées par Youssou N’Dour et Manu Dibango.
Les dessins de Michel Ocelot ouvrent ici leurs portes à un territoire plus vaste. Le réalisateur soigne ses décors, fait briller les yeux de ses personnages, et déborde les frontières du village de son héros. Voilà le petit Kirikou embarqué dans un voyage à travers les paysages enchanteurs et féeriques d’une Afrique rêvée… Perspicace, plein de bon sens, simple mais loquace, le grand enfant nous laisse l’accompagner dans son parcours initiatique.
Un peu décevant, ce deuxième volet l’est forcément, comme le sont beaucoup de suites. Kirikou et la sorcière était une révélation ; ici la surprise est évidemment passée. Néanmoins, même si le pourquoi du comment titille notre curiosité quant à la raison d’être de cette suite (qui n’ « ajoute » rien réellement au premier volet), Kirikou est bien trop mignon, bien trop craquant, bien trop tout. Il ne s’explique pas avec des mots mais avec ses images, celles d’une jeunesse éternelle, d’un espoir vivant. Un vrai bonheur.
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