© Les Acacias
Dans le village népalais de Kalo Pothi, une grande fête se prépare en raison de la visite du Roi. Le chef du village a décidé que toutes les poules devaient être vendues, pour organiser un grand banquet. C'est alors que Prakash décide de tout faire pour protéger une poule, aidé par son ami Kiran...
Alors qu'il démarre comme un conte à hauteur d'enfant, « Kalo Pothi », découvert à la Semaine de la critique du Festival de Venise en 2016, vire progressivement à l'épopée de deux gamins singeant les adultes, et devant s'intégrer dans un monde en pleine mutation. C'est, en effet, dans le contexte des soulèvements maoistes de 1996 à 2006 que s'inscrit cette histoire, aussi touchante que drôle. Car les gamins font les quatre cent coups, affrontant tout d'abord le patriarche qui voit en la vente des poules un gain non négligeable (mais qui reste potentiel), puis un grand-père d'un autre village, supposé avoir récupéré l'animal. Ils iront même jusqu'à peindre une poule en noir pour tenter de la faire passer pour une autre.
Ponctuant son récit de divers rêves, dont l'un mettant moines et militaires face-à-face dans un monastère, c'est vers la guerre que Min Bahadur Bham fait progresser ses personnages, à l'innocence mise à mal. Face à la réalité de l'évolution des adultes qui les entourent, et notamment de la sœur du héros, c'est à un nouveau monde en guerre qu'ils vont se confronter. Reste un ton original, qui fait la part belle à la fraîcheur de l'enfance et à la nature du Népal.
LA BANDE ANNONCE
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