affiche film

© SND

JUSQU'À CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SÉPARE

(Seeking a Friend for the End of the World)


un film de Lorene Scafaria

avec : Steve Carell, Keira Knightley, Melanie Lynskey, Adam Brody, Gillian Jacobs, Connie Britton, Patton Oswalt, Derek Luke...

Dodge mène une vie sans remous et sans saveur avec sa femme Linda. A l’annonce à la radio qu’un astéroïde va rentrer en collision avec la terre et qu’il ne reste plus que 3 semaines à vivre, celle-ci s’enfuit en courant. Seul, Dodge ne sachant pas quoi faire de ses 21 jours restants, va reprendre son travail. Mais c’était sans compter sur une rencontre avec sa voisine Penny, une jeune femme un peu paumée…


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Photo film

Optimisme fataliste

A l’approche de la date fatidique du 21 décembre 2012, censée marquer la fin du monde, un tel film ne surprend pas vraiment. Dernièrement, Lars Von Trier s’était penché sur le sujet avec le magnifique et esthétique « Melancholia », Jeff Nichols avec le très beau « Take shelter » et bien avant, les Américains avaient déjà largement abreuvé nos écrans de films catastrophes comme « Deep impact », « Sunshine » ou « Le jour d’après », évoquant des destructions cataclysmiques. Mais ici, malgré un titre assez funèbre, ce film est une belle surprise qui fait un pied de nez à tous les autres.

Il faut dire qu’observer Steve Carell pendant la fin du monde est assez rassurant : entre sa bonne bouille de gentil garçon et son côté d’employé et de mari modèle sur lesquels les événements n’ont aucune prise est assez surprenant, parfois drôle, mais surtout permet de prendre de la distance par rapport à la gravité de la chose. Et c’est avec une grande habileté que la réalisatrice, Lorene Scafaria, va jouer à dédramatiser un événement aussi traumatisant que celui de la fin du monde.

Face à lui, Keira Knightley est jeune femme un peu perchée et terriblement sensible. Même si on peut lui reprocher de ne pas savoir pleurer, ou de ne pas être très jolie, on l’oublie vite pour se concentrer sur le peu de jours qui leur restent. Et tous deux vont faire un bout de chemin ensemble pour s’aider à réaliser leur « dernières volontés », dans un altruisme quasiment surréaliste, tant ils sont à contre-courant des réactions plus ‘classiques’ attendues dans ce genre de scénario : agressivité, désespoir, liberté exacerbée…

C’est donc vraiment un joli film que ce « Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare », bien écrit, poignant et plein de finesse, qui donne à réfléchir sur ses propres réactions en cas de situation aussi extrême. Et vous, s’il vous restait 3 semaines à vivre, que feriez-vous ?

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