affiche film

© UGC

JOYEUX NOËL


un film de Christian Carion

avec : Guillaume Canet, Diane Krüger, Daniel Brühl, Danny Boon, Gary Lewis…

Décembre 1914, dans le Nord de la France, la guerre des tranchées fait rage et les troupes avancent millimètre par millimètre. Quand Noël arrive, tous sont tristes de ne pouvoir quitter le front quelques heures pour célébrer en famille, ou avec leurs camarades la naissance du Christ. Inexplicablement, Allemand, Ecossais et Français vont pourtant faire la fête dans le No Man’s Land…


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Photo film

Guerre et Paix

Joyeux Noël est d’abord une belle histoire cannoise et un bel exemple de coproduction. Annoncé l’an dernier sur la croisette, cette coproduction entre la France, l’Allemagne, l’Angleterre et la Roumanie a été présentée cette année hors - compétition et sortira le 14 décembre simultanément dans tous ces pays.

Servi par un casting international, Joyeux Noël est un film particulièrement charmant, l’intrigue est maîtrisée de bout en bout avec fluidité et nous réservera son lot de scènes cocasses, émouvantes, parfois même revendicatives. Le spectateur sera profondément touché par les destins croisés de ces soldats qui se retrouvent à fêter Noël ensemble, le curé écossais célébrant même une messe au beau milieu du No Man’s Land.

Le film trouve tout son sens en nous présentant ce phénomène de fraternisations durant la guerre au milieu d’un quotidien difficile. Il prend aussi toute sa dimension du fait d’une distribution en version originale qui permet de renforcer encore les liens entre les peuples à travers les langages utilisés. Les acteurs sont impeccables, chacun trouvant sa place dans le récit, avec peut-être une mention particulière pour l’accent et les expressions ch’ti de Dany Boon.

Pourtant, dés la projection terminée, on se rend compte des défauts dont pâti le film. Christian Carion nous présente ici une version édulcorée de la guerre, une guerre propre puisque lors de la bataille les morts s’éteignent paisiblement, sans une goutte de sang. De même le destin de ces hommes est lui aussi aseptisé, les fraternisations ayant plus souvent entraîné des fusillades que des démobilisations.

Au final, on est séduit par le film, son charme, sa beauté, mais cette idée généreuse devient vite une déception et l’on frise même parfois le ridicule lors de la reprise des combats. Dommage donc qu’après réflexion, ce petit côté propret, pour ne pas dire mièvre, gâche le plaisir et l’intérêt de ce fait sur un aspect de la guerre peu évoqué.

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