© Haut et Court
A sa sortie de prison, Jospeh se rend dans la maison dont Jean, ex-tolard, lui a prêté les clefs. Il tombe sur la fille de Jean, Julie, 20 ans, qui lui apprend la mort du propriétaire des lieux, qu'elle avoue avoir peu connu. Laissant finalement Joseph s'installer dans les lieux, elle va, comme beaucoup d'autres, se demander ce que trame ce vieux monsieur...
"Joseph et la fille" se veut un film de genre, polar aux multiples personnages, qui tous voient en l'ancien cador du braquage interprété par Dutronc, une planche de salut. Aurélien Recoing et ses acolytes espèrent bien redorer son blason de trafiquant en forçant son ancien allié à lui dévoiler son "plan". Hafsia Herzi voudrait sortir de sa condition, en ayant marre de "faire la mule" pour son dealer de copain, cherchant elle aussi les "plans" laissés dans la maison par son ingrat de père, dont elle voudrait forcer l'héritage. Et son petit copain se demande bien ce que cache cet homme, dont le "plan" pourrait bien être de lui piquer sa copine, malgré l'écart d'âge.
Vous l'aurez compris, il est beaucoup question de "plans" dans "Joseph et la fille". Il est vrai que le réalisateur semble avoir beaucoup porté d'attention à leur composition, que ce soit par exemple pour les moments passés dans le casino (notamment sur la piste de danse) ou dans le manège à chevaux sur la fin. Malheureusement le maniérisme n'est pas loin et le faux rythme du film, ponctué par des fondus au noir répétés, agace rapidement. Les acteurs n'ont pas l'air plus convaincus que le spectateur. Hafsia Herzi, loin d'une implication émotionnelle, ne laisse passer aucun trouble ou fascination envers Dutronc, préférant le registre de l'agacement ou de exaspération permanente. Quant à Dutronc, impassible et distant, il semble juste en roue libre.
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